Au procès des assistants parlementaires du FN, la défense de Louis Aliot dénonce des réquisitions "indignes"

Les procureurs ont demandé à l'encontre du maire de Perpignan 18 mois de prison dont six mois ferme, 30 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le vice-président du Rassemblement national Louis Aliot et l'ancienne présidente du parti, Marine Le Pen, au tribunal judiciaire de Paris, le 13 novembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Au deuxième jour des plaidoiries de la défense dans le procès des assistants parlementaires du Front national (ex-Rassemblement national), l'avocat de Louis Aliot a dénoncé, mardi 19 novembre, "des réquisitions indignes". Une semaine plus tôt, le parquet a requis des peines d'inéligibilité à l'encontre de l'ensemble des 25 prévenus, dont Marine Le Pen. Les procureurs ont demandé à l'encontre du maire de Perpignan 18 mois de prison dont six mois ferme, 30 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.

Si cette peine était prononcée par le tribunal, le numéro 2 du RN perdrait d'office son mandat de maire, contrairement à Marine Le Pen qui pourrait garder son siège à l'Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel refusant de déchoir de leur mandat les parlementaires condamnés à une peine d'inéligibilité tant que la décision n'est pas définitive.

La relaxe demandée

"Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures", s'est insurgé son avocat, Nicolay Fakiroff,  faisant le parallèle avec le procès du MoDem, jugé dans une affaire similaire. François Bayrou, président du parti, avait bénéficié d'une relaxe en février et les autres prévenus condamnés à des peines de prison avec sursis et une inéligibilité avec sursis. "Quand on a le privilège de requérir au nom de la société, on respecte l'égalité de traitement devant la loi!", s'est-il insurgé, se gardant de préciser que les deux affaires n'étaient pas comparables. "Qu'est-ce qu'on a de plus ? Rien, c'est parce que c'est nous...".

L'enquête, résumée par le tribunal au cours des débats, n'a montré "aucune trace" d'un quelconque travail de Laurent Salles pour Louis Aliot, avec un "unique SMS" échangé en huit mois entre les deux hommes. Après presque trois heures de plaidoirie, Nicolay Fakiroff a demandé au tribunal la relaxe de ses clients. La décision sera rendue dans plusieurs mois.

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