Procès des assistants parlementaires du FN : Bruno Gollnisch, "ébahi et indigné", assure n'avoir enfreint "aucune règle de droit pénal"
"Je suis ébahi, ébahi et indigné", réagit jeudi 14 novembre sur franceinfo, Bruno Gollnisch, ex-eurodéputé, ex-numéro 2 du Front national, après les réquisitions du parquet, qui réclame une peine d'inéligibilité pour tous les prévenus, dont Marine Le Pen, dans le procès des assistants parlementaires du Front national, devenu Rassemblement national.
"Nous n'avons enfreint aucune règle de droit pénal. Tout ce que nous avons fait, nous l'avons fait de façon publique, paisible, non-équivoque", insiste Bruno Gollnisch, qui risque cinq ans d'inéligibilité. Les procureurs ont demandé à ce que cette peine soit assortie d'une "exécution provisoire", c'est-à-dire qu'elle s'applique immédiatement, même s'ils font appel. "C'est absolument fou", commente Bruno Gollnisch.
Pour l'ex-numéro 2 du RN, "il a été prouvé qu'il n'y a eu aucun emploi fictif", compte tenu du fait que "tous les assistants ont travaillé". "Nous avons des assistants locaux qui, d'après le règlement du parlement, n'ont pas le droit de venir à Strasbourg ou à Bruxelles", affirme l'ex-eurodéputé. "Qu'est-ce que vous voulez faire faire à des assistants qui, par définition, ne peuvent pas assister aux votes, au travail des commissions, aux réunions de groupes, qui ne peuvent donc pas participer au travail législatif, si ce n'est d'assister le député dans son travail politique ?", se défend l'ex-eurodéputé FN. "Quelle est la règle de droit qui interdit aux assistants d'assister le député dans son travail politique, dans sa circonscription ?", s'interroge Bruno Gollnisch. Selon lui, "ça prouve une méconnaissance totale des usages au parlement européen".
"Procès politique"
Le parquet a requis cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables, et cinq ans d'inéligibilité contre Marine Le Pen. Pour Bruno Gollnisch, nous sommes face à un procès politique. "Ce sera jugé comme cela dans le monde entier", prévient-il. "Si la principale responsable de l'opposition, candidate à l'élection présidentielle, arrivée deux fois en finale et bien placée pour l'emporter la prochaine fois, était empêchée de se présenter au suffrage des Français sous de tels prétextes, cela transformerait la France en république bananière", conclut-il.
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