"Arrêtez la police du vêtement !" : l'Assemblée rejette l'uniforme obligatoire à l'école proposé par le RN

Il n'y aura pas d'uniforme obligatoire dans les écoles : la proposition du Rassemblement national a été rejetée par l'Assemblée, jeudi 12 janvier au soir, après avoir été très commentée toute la journée. En cause, notamment, la prise de position de Brigitte Macron qui s'est exprimée en faveur de l'uniforme à l'école dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France, position qui va à l'encontre de celle du gouvernement. 

Les propos de la première dame se sont donc invités au Palais Bourbon dans la voix du député RN Julien Odoul, lorsqu'il est venu défendre le texte à la tribune. "Je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue simple et pas tristoune. Comme l'a très justement rappelé madame Macron – pour une fois, la lumière vient de l'Élysée – le port d'une tenue uniforme dans les écoles est une mesure de bon sens." Un outil pour masquer les différences sociales, mais aussi pour lutter contre les signes religieux, en particulier liés à l'islamisme, assure-t-il.

"Le rendre obligatoire, ça ne marchera pas"

Voilà donc les vraies motivations du RN, souligne la gauche. "Arrêtez la police du vêtement ! lance Louis Boyard de La France insoumise, lors des débats. Vous trouvez d'étranges soutiens avec Brigitte Macron. Mais peut-être a-t-elle passé trop de temps avec votre ami Gérald Darmanin !"

La Nupes est opposée à l'uniforme obligatoire, tout comme le groupe macroniste Renaissance : alors que certains de ses députés se sont déjà exprimés en faveur de l'uniforme, le groupe s'est mis d'accord sur une position "en même temps", détaillée par Sylvain Maillard. "Pourquoi pas l'uniforme, mais c'est à la communauté éducative de l'établissement de décider si elle le veut. Si une partie ne le veut pas, ça ne se passera pas bien. Le rendre obligatoire, ce qui est certain, c'est que ça ne marchera pas."

Seuls soutiens pour le RN, Les Républicains. Mais ils ne sont que trois députés dans l'Hémicycle. Pas suffisant pour faire passer ce texte, le quatrième rejeté jeudi par les députés, lors de la "niche parlementaire" du Rassemblement national.