Jean-Marie Le Pen condamné à 30 000 euros d'amende pour avoir à nouveau qualifié les chambres à gaz de "détail"
Il a été aussi condamné à 5 000 euros pour ses propos sur la présence "odorante et urticante" des Roms.
Une nouvelle condamnation pour Jean-Marie Le Pen. L'ancien président du Front national a été condamné à 30 000 euros d'amende. Il était jugé en correctionnelle pour avoir qualifié en avril 2014 les chambres à gaz de "détail" de la seconde guerre mondiale, sur le plateau de BFMTV. Une sortie qui lui avait valu d’être suspendu du Front national.
Le 2 avril 2015, au journaliste Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait s'il regrettait d'avoir qualifié les chambres à gaz de "détail", Jean-Marie Le Pen avait répondu : "Pas du tout. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz".
Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Nice a condamné, également mercredi, Jean-Marie Le Pen à 5 000 euros d'amende pour "provocation à la haine et à la discrimination ethniques" pour des propos discriminatoires à l'égard des Roms, tenus en 2013.
Plus de 10 000 euros de dommage et intérêts
De son côté, le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable de contestation de crime contre l'humanité et a rejeté l'immunité parlementaire qu'invoquait le cofondateur du parti d'extrême-droite. Les juges de la 17e chambre ont également ordonné la publication d'un communiqué judiciaire dans trois journaux.
Jean-Marie Le Pen a également été condamné à verser au total 10 001 euros de dommages et intérêts à trois associations parties civiles. Le parquet avait requis au moins 30 000 euros d'amende contre le "Menhir", déjà condamné à deux reprises, au civil, par la justice française pour ces propos, tenus pour la première fois en 1987.
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