Jean-Marie Le Pen sera jugé pour avoir de nouveau qualifié les chambres à gaz de "détail"
Le cofondateur du Front national avait tenu ces propos sur BFMTV-RMC, le 2 avril.
"Les chambres à gaz (...) un détail" de la seconde guerre mondiale. Pour avoir à nouveau tenu de tels propos le 2 avril, Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, sera jugé en correctionnelle, a annoncé le parquet de Paris, vendredi 24 juillet. Ce dernier avait ouvert une enquête préliminaire, juste après ces propos exprimés sur BFMTV-RMC. La date du procès devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris n'a pas encore été fixée.
Condamnés par sa fille Marine, qui lui a succédé à la tête du FN, ces propos avaient entraîné la suspension de Jean-Marie Le Pen du parti qu'il a longtemps incarné. Mais cette suspension a, depuis, été annulée par la justice.
Des précédents en 1997, 2008 et 2009
Au journaliste Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait s'il regrettait d'avoir qualifié les chambres à gaz de "détail", ce qui lui a valu d'être déjà condamné, Jean-Marie Le Pen avait répondu : "Pas du tout. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz."
La première des nombreuses sorties de Jean-Marie Le Pen sur le sujet remonte au 13 septembre 1987, quand il avait déclaré : "Je n'ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale." Il avait réitéré ces propos en 1997 en Allemagne, en 2008 au magazine Bretons, en mars 2009 au Parlement européen.
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