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Suspension de Jean-Marie annulée : le Front national fait appel

Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a donné raison à l'ex-leader du FN. Le parti a annoncé qu'il interjettait appel. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Marie Le Pen, ancien leader du Front national, quitte le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 12 juin 2015.  (MARTIN BUREAU / AFP)

Jean-Marie Le Pen peut garder sa carte du FN. La justice a annulé sa suspension du Front national, jeudi 2 juillet. Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a donné raison à l'ex-leader du parti, qui demandait l'annulation de sa suspension en tant qu'adhérent, prononcée le 4 mai par la plus haute instance du parti.

Dans un communiqué, le Front national prend acte de cette décision et annonce qu'il interjette appel. "En tout état de cause, ce jugement n’aura qu’un seul effet : permettre à Jean-Marie Le Pen de voter dans le cadre du congrès dont les résultats seront connus dans 8 jours, c'est-à-dire le 10 juillet prochain", écrit le parti. Le feuilleton judiciaire n'est donc pas terminé.

Une suspension "illégale, anormale et excessive"

Marine Le Pen, présidente du FN, avait fait suspendre son père après une nouvelle salve de déclarations polémiques début avril, guère nouvelles sur le fond : répétition de sa vision plusieurs fois condamnée par la justice des chambres à gaz, "détail" de l'histoire ; défense du maréchal Pétain, du "monde blanc" et critique de la démocratie. 

A l'audience, le 12 juin, le cofondateur et chef historique du FN pendant près de quarante ans avait contesté cette suspension, qu'il jugeait "illégale, anormale et excessive". Surtout, le "Menhir", âgé de 87 ans, contestait la "privation de ses droits" en tant que président d'honneur qui en avait découlé, estimant que cette fonction dont il jouit depuis 2011, qui le rendait membre de droit de toutes les instances internes, n'était pas liée à sa qualité d'adhérent.

Il devrait perdre sa présidence d'honneur

Jean-Marie Le Pen devrait malgré tout perdre sa présidence d'honneur : le titre doit disparaître si les nouveaux statuts du parti sont adoptés par les adhérents, actuellement consultés par voie postale. Les courriers ont été envoyés le 22 juin et les adhérents du parti ont jusqu'au 10 juillet pour retourner leur bulletin de vote.

Jean-Marie Le Pen a appelé les adhérents du FN à ne pas participer à ce scrutin. "D'abord, il n'est pas secret, et surtout, c'est un piège destiné à changer l'orientation politique du Front national", a-t-il assuré dans un tweet.

 

 

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