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Jean-Marie Le Pen condamné à 5 000 euros d'amende en appel pour des propos sur les Roms

L'ancien président du FN avait qualifié la présence des Roms d'"urticante" et d'"odorante", en 2013.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jean-Marie Le Pen arrive au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 5 octobre 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'"urticante" et d'"odorante" en 2013, a vu sa condamnation à 5 000 euros d'amende confirmée, lundi 27 février. La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination pour ces propos tenus lors d'une conférence de presse à Nice.

"Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n'est que le petit morceau de l'iceberg", avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen.

"Des termes que je maintiens"

"Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés", a expliqué à la barre le père de Marine Le Pen, qui devra payer 2 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile. La Ligue des droits de l'homme, partie civile en première instance, recevra 1 000 euros.

"Leur présence est urticante pour la population, oui, les gens se plaignent", a estimé Jean-Marie Le Pen à l'audience. "Odorante, il suffit d'avoir visité un camp de Roms pour s'en rendre compte, olfactivement parlant", a-t-il poursuivi, assurant être "payé pour dire ce que pensent les électeurs". "La haine est un sentiment qui m'est parfaitement étranger", a-t-il assuré.

Déjà condamné au moins huit fois

"Je ne sais pas si la haine est un sentiment présent chez M. Le Pen. Ce n'est pas ce qu'on lui reproche, ce qu'on lui reproche, ce sont des propos qui sont de nature à jeter l'opprobre sur cette communauté", lui a répondu l'avocat général.

Jean-Marie Le Pen a été condamné à au moins huit reprises depuis le début des années 1990 pour des propos racistes ou négationnistes. Il a encore été mis en examen, le 11 février, pour provocation à la haine, après s'en être pris à Patrick Bruel. En juin 2014, dans une vidéo publiée sur le site du FN, à l'évocation du nom de l'artiste d'origine juive, il avait déclaré : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !"

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