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Jean-Marie Le Pen : "Sans changement, je ne voterai pas pour Marine en 2017"

Marine Le Pen "affiche l'ambition d'être un jour chef de l'État mais elle n'en prend pas les moyens", juge son père dans un entretien accordé au "JDD" : "Ni les moyens éthiques, ni les moyens politiques."

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'eurodéputé Jean-Marie Le Pen, au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 12 juin 2015. (MAXPPP)

Le feuilleton familial continue de se jouer dans les médias. "Sans changement, je ne voterai pas pour Marine en 2017", prévient Jean-Marie Le Pen, dans un nouvel entretien accordé au JDD, dimanche 9 août, quelques jours après l'annonce de sa convocation par le bureau exécutif du FN, susceptible de prononcer son exclusion.

En quatre ans, Marine Le Pen "ne s'est pas améliorée"

"Elle affiche l'ambition d'être un jour chef de l'État, mais elle n'en prend pas les moyens, estime le fondateur du Front national. Ni les moyens éthiques, ni les moyens politiques. Elle scie la branche sur laquelle elle est assise, avec des procédés qui révulsent même ses adversaires."

En 2011 pourtant, Jean-Marie Le Pen avait participé à l'ascension de sa fille, favorisant son élection à la tête du FN. Un regret ? "Ce choix s'est exercé il y a quatre ans entre deux candidats de valeur, [Marine Le Pen et Bruno Gollnisch], rappelle-t-il aujourd'hui. J'ai choisi Marine Le Pen au bénéfice de l'âge et de la santé. En quatre ans, il faut bien dire la vérité, elle ne s'est pas améliorée."

"Je suis victime d'une injustice majeure"

En marge de ces nouvelles piques adressées à sa fille, Jean-Marie Le Pen affirme qu'il se rendra bien, le 20 août prochain, à la convocation du bureau exécutif du FN. "Je ne vais pas faire le cadeau aux membres (...) désignés par Marine Le Pen de pouvoir s'exprimer sans me regarder dans les yeux", réplique-t-il au JDD.

Interrogé sur son éventuelle exclusion du mouvement qu'il a fondé, Jean-Marie Le Pen convoque une référence historique. "C'est comme sous la Terreur ! C'est 1793 !, estime-t-il. Vous connaissez à l'avance les décisions du tribunal révolutionnaire ? Il est vrai que Saint-Just [Florian Philippot] siège parmi les 'juges' nommés par Marine Le Pen..." Jean-Marie Le Pen se dit "victime d'une injustice majeure" et promet de se battre "jusqu'à la victoire du droit, de la justice, de la légalité".

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