L'ami de Philippot écrit une lettre ouverte à "Closer"
Dans un texte publié sur Rue89, il indique ne pas partager les idées politiques du FN et estime que la magazine people l'a mis en danger en publiant ces photos.
"Je ne suis pas de ceux qui aspirent à être connus. Certains cherchent la lumière, d’autres pas, et il est important de respecter ce choix." Moins d'une semaine après la publication par le magazine Closer de photos montrant le vice-président du Front national, Florian Philippot, avec un homme présenté comme son petit ami, ce dernier sort du silence. Sous le pseudonyme de Tyto Alba, il a publié sur Rue89 une lettre ouverte adressée au magazine people, mardi 16 décembre.
Il prend ses distances avec le FN...
Il y interpelle Laurence Pieau, directrice de la publication de Closer, et lui écrit : "En m'utilisant pour illustrer l’homosexualité de Monsieur Philippot, à grands coups de mains qui se chevauchent par jeu de perspectives, vous saviez que je serais victime collatérale. Victime non pas d’outing, mais d’amalgames que vous initiez."
Il précise alors qu'il ne partage pas les idées politiques du FN, chose dont elle était informée, selon lui. "En me présentant comme le petit ami du vice président du Front national, il apparaissait évident que mes sensibilités politiques seraient associées avec celles de ce parti. Ce n’est pas le cas, et vous le saviez." Rue89 le présente d'ailleurs comme un lecteur régulier du site d'informations plutôt marqué à gauche.
... et dénonce les pratiques du magazine people
Tyto Alba accuse également la journaliste de l'avoir mis en danger de façon consciente. Selon lui, en publiant les photos, il était "inévitable que je sois la cible de menaces de mort, d’une chasse à l’homme venant s’ajouter à la violence de cette exposition". Rue89 précise qu'il est la cible de "menaces et autres désagréments" depuis la publication des clichés dans Closer.
Le compagnon de Florian Philippot se demande quand Laurence Pieau va mettre fin à ces pratiques. "La vie personnelle stable et rangée dont je bénéficie m’est indispensable pour surmonter une épreuve aussi lourde. Il vous faudra sans doute un suicide pour que vous compreniez", écrit-il.
Mais il y a un point sur lequel il rejoint la directrice du magazine : "Comme vous, je pense qu’être homosexuel en 2014 ne devrait pas être un problème. Ce n’en est d’ailleurs pas un pour moi." Et l'auteur de préciser que "les causes gays [lui] sont chères, particulièrement la lutte contre l’homophobie".
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