Plus d'un Français sur trois dit adhérer aux idées du FN
Selon un sondage TNS Sofres, 34% des Français disent adhérer aux idées du parti d'extrême droite, contre 32% en 2013, 31% en 2012 et 22% en 2011.
C'est un résultat historiquement élevé. Plus d'un tiers des Français (34%) affirme adhérer "aux idées du Front national", un chiffre en constante hausse, selon le baromètre d'image du FN réalisé par TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+. A contrario, ils sont près de six sur dix (59%) à ne pas y adhérer, selon cette étude, rendue publique mercredi et réalisée chaque année depuis 1984.
Le niveau d'adhésion n'a cessé de croître ces dernières années. Il était de 22% en 2011, lors de la prise de fonctions de Marine Le Pen à la tête du parti. Il a atteint 31% en 2012 et 32% en 2013.
La part de personnes interrogées qui n'adhèrent "ni aux critiques ni aux solutions de Marine Le Pen" reste prépondérante, à 43%, mais en recul de trois points par rapport à 2013. Elles sont 14% (+2 points) à adhérer aux "critiques et solutions" et 35% (chiffre constant) à souscrire seulement aux critiques formulées par Marine Le Pen mais pas à ses solutions.
Paradoxe sur les propositions du FN
L'image de la présidente du FN recueille de plus en plus d'opinions favorables : 58% jugent qu'elle est "capable de rassembler au-delà de son camp" (+5), 56% qu'elle "comprend les problèmes quotidiens des Français" (+7) et 40% qu'elle "a de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France" (+5).
Pour 46%, Marine Le Pen est "plutôt la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles" (+2), contre 43% qui la rattachent à "une extrême droite nationaliste et xénophobe". Pour 54% des sondés, le FN reste un parti protestataire. Il pourrait au contraire participer à un gouvernement pour 35% des personnes interrogées.
Paradoxalement, les Français n'adhèrent pas aux principales propositions formulées par le FN. Deux points clés de son programme sont rejetés à une très large majorité : la sortie de l'euro (64% y sont opposés contre 29%) et la préférence nationale en matière d'emploi (72% la rejettent contre 24%).
Ce sondage a été réalisé du 30 janvier au 3 février auprès d'un échantillon représentatif de 1 021 personnes interrogées en face à face, selon la méthode des quotas.
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