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Vaucluse : le candidat du FN réélu dès le 1er tour à la mairie du Pontet

Joris Hébrard, 33 ans, a cette fois récolté 59,43% des voix après l'annulation du scrutin de 2014 par la justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marion Maréchal-Le Pen félicite le maire FN du Pontet (Vaucluse) après sa réélection, le 31 mai 2015. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Cette fois-ci, il n'a même pas eu besoin de second tour. Le candidat du FN, Joris Hébrard, dont l'élection comme maire du Pontet (Vaucluse) en mars 2014 avait été annulée par la justice pour des signatures litigieuses sur les listes d'émargement, a été facilement élu dimanche 31 mai dès premier tour, avec 59,43% des voix, face à deux autres candidats.

"La sanction est sans appel, les électeurs du Pontet ont fait le choix du changement et du renouveau", s'est réjoui devant les journalistes ce kinésithérapeute de 33 ans, sur le perron de l'hôtel de ville. "C'est la démonstration que nous sommes capables de gérer un exécutif municipal, et demain un exécutif plus grand, celui de notre région", a lancé Marion Maréchal-Le Pen, candidate aux régionales, et qui est arrivée sous les clameurs de la foule. Marine Le Pen a de son côté utilisé Twitter pour féliciter l'élu de cette commune de 17 000 habitants, dont l'équipe obtient 27 sièges sur 33 au conseil municipal.

La liste des Républicains balayée

Au second tour de l'élection de mars 2014, contre Claude Toutain (UMP), Joris Hébrard l'avait emporté avec seulement 7 voix d'avance, à 50,06% contre 49,94%. Mais dix-sept signatures litigieuses avaient été constatées sur les listes d'émargement, qui lui avaient valu l'annulation de l'élection.

Joris Hébrard était cette fois opposé à deux candidats, Jean-Firmin Bardisa (sans étiquette), un directeur des services d'une ville du département âgé de 47 ans, dont la liste de rassemblement citoyen a obtenu 28% des suffrages et quatre sièges. La candidate des Républicains, Caroline Joly, 53 ans, n'a obtenu de son côté que 12,57% des voix et deux sièges. Le scrutin a été marqué par une mobilisation plus faible de l'électorat, seuls 60,85% des inscrits s'étant rendus aux urnes contre 65,03% en 2014.

Réélu malgré des mesures controversées

Dès son arrivée à la tête de la ville – et avant l'annulation du scrutin –, Joris Hébrard avait créé la polémique en supprimant la gratuité systématique de la cantine scolaire pour les foyers démunis. Pendant ses onze mois de mandat, l'édile a augmenté le nombre de policiers municipaux de 11 à 17 et imposé des heures de fermeture aux épiceries de nuit.

Joris Hébrard a profité de cette nouvelle élection pour lisser son image, en se séparant de deux conseillers municipaux qui avaient eu maille à partir avec des élus de l'opposition et en donnant un accent social à son programme avec la création d'une mutuelle pour les habitants.

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