: Vidéo Présidentielle : le RN veut "redonner aux Français" l'argent des péages et de la redevance audiovisuelle, déclare Sébastien Chenu
Marine Le Pen,candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, a proposé de renationaliser les autoroutes et de privatiser une grande partie de l'audiovisuel public.
Le Rassemblement nationalveut "supprimer la redevance et renationaliser les autoroutes" afin de "redonner cet argent aux Français", a déclaré Sébastien Chenu, porte-parole du RN et député du Nord, vendredi 17 septembre sur franceinfo. Il s'agit de "re-flécher l'argent public qui a été pris dans la poche des Français" afin de "redonner du pouvoir d'achat", a-t-il insisté.
>> VRAI OU FAKE. La renationalisation des autoroutes rapporterait-elle des milliards d'euros à l'Etat ?
Sébastien Chenu assure que nationaliser les autoroutes, c'est "faire un investissement qui rapporte de l'argent". Il estime que "les concessions d'autoroutes ont été rachetées à bas prix" et que les sociétés privés ont "engrangé pendant des années des milliards, je crois 27 milliards de dividendes".
"Baisser les coûts de péages"
Face aux arguments du ministre des Transports, qui avance que les concessions arrivent à échéance entre 2031 et 2036, Sébastien Chenu rétorque que seules "certaines" concessions seront disponibles gratuitement dès 2031. "Les textes prévoient que l'État puisse effectivement reprendre la main. Alors, bien entendu, c'est un coût, mais c'est un investissement qui permettra de dégager de l'argent", assure-t-il.
Cette nationalisation permettrait notamment de "faire baisser les coûts de péages" qui représentent "entre 200 et 350 euros par foyer par an", ajoute le député RN. "On peut redonner du pouvoir d'achat aux Français", assure-t-il.
Privatiser l'audiovisuel public
Concernant la proposition de Marine le Pen de privatiser l'audiovisuel public, Sébastien Chenu indique que "ce n'est pas pour le plaisir de privatiser l'audiovisuel public, c'est faire en sorte qu'il n'y ait plus de paiement de la redevance à 138 euros". Il s'agit là aussi d'augmenter le pouvoir d'achat. "Les Français ne paieront plus une redevance pour un audiovisuel public dont la valeur ajoutée aujourd'hui ne me saute pas aux yeux, argumente le député RN. Aujourd'hui, est ce qu'on va encore bien la différence entre le service public et le privé ? Il y a une qualité d'offre des deux côtés."
Qui est susceptible de racheter les chaines de radio et de télévision publiques ? Le représentant du Rassemblement national n'a pas la réponse : "L'État va faire l'appel d'offres et verra qui se soumet à cet appel d'offres". Il y aura "un cahier des charges" afin de préserver certaines "la voix des régions", et le projet du RN est de maintenir "les missions de la proximité, de l'Outre-mer, de la voix de la France", assure le député.
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