Vrai ou faux Le Rassemblement national défend-il vraiment les classes populaires ?

À l'Assemblée nationale, sur la réforme des retraites, les parlementaires du Rassemblement national se sont montrés discrets, mais ont voté contre. Ils ont aussi soutenu la loi du gouvernement sur le pouvoir d’achat ou la proposition de loi socialiste sur les repas à un euro pour les étudiants, finalement rejetée. Mais ils ont aussi voté contre plusieurs amendements portés par la gauche : le gel des loyers, l’indexation des salaires sur l'inflation, ou encore l’augmentation du Smic à 1500 euros.

Des électeurs aux intérêts contradictoires

Pourquoi ce refus d’augmenter le salaire minimum ? Selon Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS à Sciences Po, cela s’explique par "une autre partie beaucoup plus traditionnelle de l’électorat qui vient du Front national : la boutique, les petits patrons, les artisans-commerçants… Ils sont dans une contradiction de faire cohabiter deux types d’électorat aux intérêts contradictoires sur la question du travail." Le Rassemblement national s’affiche comme le parti des classes populaire mais sans forcément les soutenir par des aides financières directes et automatiques.