Annonces de Gabriel Attal sur la violence des mineurs : "Des éléments qui sentent un peu la naphtaline", tacle la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon
"Sursaut d'autorité", "mobilisation générale", "la République contre-attaque"… Gabriel Attal a défendu jeudi 18 avril son bilan pour son centième jour à Matignon et a annoncé une réponse rapide de son gouvernement contre la violence des jeunes lors d'un discours à Viry-Châtillon (Essonne). "Il y a eu beaucoup d'effets d'annonce, beaucoup de communication, assez peu d'actes, donc on attend toujours des choses un peu plus concrètes", a réagi la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, vendredi 19 avril sur franceinfo.
"C'est extrêmement important qu'on puisse s'attaquer à ces problématiques", a estimé la patronne du premier syndicat français qui a confirmé la participation de la CFDT à la concertation de huit semaines annoncées par le Premier ministre afin d'aboutir à des mesures concrètes. "Ce que je regrette, c'est que pendant les 100 jours, il y a eu beaucoup d'effets d'annonce, beaucoup d'annonces faites sans même une information préalable des personnels concernés", a déclaré Marylise Léon qui plaide pour une "méthode différente".
Des enseignants fatigués par les annonces
Sur l'éducation, ce sont "des éléments qui sont plutôt du réchauffé ou qui sentent un peu la naphtaline", a-t-elle taclé, citant le cas des "contrats d'établissement" qui existent déjà, selon elle. Celui qui était ministre de l'Education jusqu'en janvier a prôné jeudi la signature par les parents, à chaque rentrée, d'un "contrat de droits et d'obligations", qui "pourra ouvrir à des sanctions" notamment en cas "de défaut manifeste d'assiduité" ou "de non-participation des parents à l'éducation de leurs enfants". "On attend des actes plus concrets, un peu de nouveauté et un peu plus d'innovation de sa part", a lancé Marylise Léon.
La numéro un du syndicat réformiste a pointé "une fatigue des enseignants" notamment "parce que les annonces qui sont faites, soit ce sont des choses qui existent déjà, soit ce sont des choses qui ont déjà été testées ou abandonnées". En cause, selon elle, le manque de moyens dans l'Éducation nationale. "Et là-dessus, il n'y a pas de réponse", a-t-elle regretté.
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