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Crise franco-italienne sur l'immigration : le gouvernement français tente de calmer le jeu sans nier les différences

Pour plusieurs ministres, Gérald Darmanin n'a pas manqué de respect à l'Italie en critiquant la politique d'extrême droite de son gouvernement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Paris, le 26 avril 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Il s'agit désormais d'éteindre l'incendie provoqué par Gérald Darmanin. Le gouvernement français a tenté, vendredi 5 mai, de calmer le jeu avec l'Italie, sans nier les différences, après la crise déclenchée la veille par les critiques du ministre de l'Intérieur contre la politique migratoire de la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni. "Il n'y a eu aucune volonté du ministre de l'Intérieur d'ostraciser l'Italie d'aucune manière que ce soit et je rassure les Italiens qui nous regardent", a expliqué vendredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur CNews, souhaitant "ne pas en faire une histoire politique".

La veille, Gérald Darmanin avait déclaré que Giorgia Meloni était "incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue". Aussitôt, le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, qui était attendu jeudi soir à Paris pour une rencontre avec son homologue Catherine Colonna, avait annulé sa venue, jugeant de tels propos "inacceptables". "On continue de travailler avec les Italiens", a assuré Olivier Véran.

Rome veut des excuses

"Je pense que très vite cet incident sera derrière nous, parce que la France a trop besoin de l'Italie et l'Italie a trop besoin de la France sur tous les sujets, et singulièrement sur la question de l'immigration", a renchéri le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, sur RMC, vendredi. Plus nuancé, le ministre des Transports, Clément Beaune, a donné "raison sur le plan politique" à Gérald Darmanin qui a rappelé "ce qu'est l'extrême droite partout, en Italie comme ailleurs, qui fait beaucoup de promesses et règle peu de problèmes"

Si la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a elle aussi tenté d'apaiser la situation jeudi, en rappelant le "respect mutuel" entre les deux pays, Rome a exigé vendredi des excuses de Gérald Darmanin. "C'est une insulte gratuite et vulgaire adressée à un pays ami, allié", et "quand quelqu'un offense de façon gratuite une autre personne, le minimum est qu'elle présente ses excuses", a estimé Antonio Tajani dans un entretien au quotidien italien Il Corriere della Sera.

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