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Gérard Longuet dans "Minute" : Marine Le Pen pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP

A cinq jours du second tour, "Minute" publie un entretien avec Gérard Longuet. Lui-même issu de l'extrême droite comme le dit l'hebdomadaire, le ministre de la défense estime que la présidente du FN pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP.
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Gérard Longuet, ministre de la Défense (AFP)

A cinq jours du second tour, "Minute" publie un entretien avec Gérard Longuet. Lui-même issu de l'extrême droite comme le dit l'hebdomadaire, le ministre de la défense estime que la présidente du FN pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP.

Dans son édition datée du 2 mai, l'hebdomadaire "Minute" publie un entretien avec Gérard Longuet. Le ministre de la défense s'adresse directement à l'électorat du Front national.

La publication d'extrême droite a titré cette interview "Les patriotes ne peuvent pas laisser passer François Hollande".

Dans la présentation de l'entretien, "Minute" écrit que M. Longuet "a quitté les théatres d'opérations extérieures pour mèner 'la campagne de France' au service de Sarkozy. Sa mission : convaindre l'électorat patriote que le candidat de l'UMP vaut mieux que François Hollande".

Le ministre estime qu'il y a "une différence notable" entre Marine Le Pen et son père, Jean-Marie, et que la présidente du Front national pourra désormais être un "interlocuteur" de l'UMP. "Il sera désormais possible de parler de sujets difficiles avec un interlocuteur qui n'est pas bienveillant mais qui, au moins, n'est pas diqualifié", estime M. Longuet.

"Nostalgie d'une France plus classique, plus tranquille, plus établie"

Selon les canons idéologiques de la droite extrême, l'expression "les patriotes" définit en général les électeurs du parti que préside Marine Le Pen.

Invité à analyser les résultats du premier tour, le ministre de la défense répond : "Il y a dans l'électorat de Marine Le Pen une nostalgie d'une France plus classique, plus tranquille, plus établie". En même temps, il se dit "frappé par l'impact de Marine Le Pen chez les jeunes, qui traduit, au contraire, une aspiration à faire bouger les lignes et les enjeux actuels".

Interrogé par "Minute" sur "la lutte contre l'immigration et l'insécurité", M. Longuet indique : "Nicolas Sarkozy a fait beaucoup et, là encore, n'oubliez pas que la France est tenue par un certain nombre d'engagements, de traités, de réglementations et de lourdeurs administratives qui empêchent l'exécutif de trancher dans le vif à chaque fois".

"Il faut revoir le regroupement familial"

L'hebdomadaire lui faisant remarquer que le président-candidat propose de "diviser par deux l'immigration", le ministre de la défense souligne qu'"il faut d'abord lutter contre les filières d'immigration illégale, qui gagnent de l'argent sur la misère des gens".

"Puis, il faut revoir le regroupement familial, ajoute-t-il. je suis hostile au fait que des personnes issues de communautés étrangères aillent chercher des conjoints à l'extérieur de la France, notamment dans leur pays d'origine, comme s'ils refusaient toute possibilité d'enracinement. La multiplication de ce genre de communautés débouche fatalement sur la balkanisation d'un territoire, ce qui est inquiétant."

"Minute" rappelle, en exergue de l'entretien, que M. Longuet est "le fondateur d'Occident". Mouvement d'extrême droite fondé en 1964 par un groupe d'étudiants nationalistes, Occident a été dissout en 1968 pour être remplacé par Ordre nouveau.

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