"Ce cynisme d'État, je le récuse" : la colère de Xavier Bertrand face au gouvernement dans le dossier Vallourec
Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, s'est énervé au micro de France Inter contre le gouvernement qui selon lui ne tient pas ses promesses.
Xavier Bertrand a vertement critiqué le chef de l'État et le gouvernement, mercredi 12 septembre sur France Inter. Le président de la région Hauts-de-France accuse le gouvernement de "ne pas tenir parole, notamment sur les dossiers industriels". "Moi, je me bats pour l'emploi" a expliqué Xavier Bertrand, en citant entre autres le dossier Vallourec. En février cette entreprise a annoncé la fermeture d'une ligne de production de tubes à Saint-Saulve (Nord), ce qui doit entraîner la suppression de 164 emplois. "C'est la place des actionnaires et le pognon qui intéressent cette boîte, dénonce-t-il. Et l'Etat est en train de se préparer à voir des reclassements de gens à Pôle Emploi. (...) Ils se foutent de qui ? Ce cynisme d'Etat, je le récuse. L'industrie, ça a de l'avenir dans ce pays !"
Vous auriez les services financiers de Londres qui voudraient venir en France, alors là pour le gouvernement, ce serait tapis rouge ! Mais l'industrie, ils s'en foutent ! Et bien pas moi
Xavier Bertrandà France Inter
Le président de la région Hauts-de-France estime que le gouvernement fait cavalier seul : "J'ai voté Macron au deuxième tour sans hésitation pour barrer la route à Mme Le Pen et ensuite, j'ai essayé de travailler avec le gouvernement. Et à chaque fois, la main tendue est restée dans le vide, déplore le président de la région Hauts-de-France. Pourtant j'ai fait des propositions (...). Sur de nombreux dossiers, j'ai pu voir qu'ils ne voulaient pas travailler avec nous et surtout que leurs choix politiques ne sont pas efficaces."
Je ne suis pas une girouette
Xavier Bertrandà France Inter
Xavier Bertrand rappelle qu'il a soutenu de nombreux projets du gouvernement, comme les ordonnances réformant le Code du travail ou les réformes de Jean-Michel Blanquer à l'Éducation nationale mais "je ne suis pas une girouette, ce que j'ai dit, je le redis. (...) Mais quand on tape les retraités, quand on saborde une bonne partie de l'industrie dans les Hauts-de-France, je suis désolé, je suis constant... Et c'est ma liberté. Mince ! Il y a des choses qui vont, j'ai le droit de le dire, il y a des choses qui ne vont pas, je le dis !", s'exclame-t-il. "En politique, on vous enferme dans une case, vous êtes pour ou vous êtes contre !", déplore Xavier Bertrand qui revendique son "droit à dire" ce qu'il pense.
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