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Immigration, Notre-Dame-des-Landes, limitation de vitesse... Les dossiers qui attendent le gouvernement

Le Premier ministre et les ministres se sont retrouvés mercredi à l'occasion du premier Conseil des ministres de l'année, suivi d'un séminaire et d'un déjeuner. 

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Edouard Philippe et son gouvernement en route vers l'Elysée, à Paris, le 3 janvier 2018.  (FRANCOIS MORI / AFP)

Travailler "en équipe" et "sans couacs". C'est l'objectif du gouvernement, affiché par le Premier ministre, à l'issue d'un séminaire de rentrée, mercredi 3 janvier. Edouard Philippe et ses ministres sont arrivés ensemble à pied à l'Elysée, depuis le ministère de l'Intérieur, où ils avaient pris le petit déjeuner, une tradition de début d'année. Emmanuel Macron les a ensuite réunis pour le traditionnel Conseil des ministres, suivi d'un séminaire et d'un déjeuner. Ce séminaire, le quatrième depuis le début du quinquennat, visait à fixer "le rythme de travail sur les trois mois qui viennent", a expliqué Edouard Philippe sur France 2. Voici les principaux dossiers qui attendent l'exécutif. 

Trancher sur l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

D'ici la fin janvier, le gouvernement doit également essayer de clore l'interminable feuilleton Notre-Dame-des-Landes et décider si un aéroport sera ou non construit dans cette commune proche de Nantes (Loire-Atlantique). "La décision, nous la prendrons d'ici la fin du mois de janvier", a rappelé Edouard Philippe. Le Premier ministre souhaite "pouvoir discuter avec l'ensemble des élus concernés, les élus municipaux, les élus régionaux et les parlementaires".

Seront ainsi reçus vendredi les élus de Loire-Atlantique, lundi ceux d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan, puis mardi du Maine-et-Loire, de Mayenne et de Vendée, avant, le lendemain, les représentants du syndicat mixte aéroportuaire, dont Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et farouche partisan du nouvel aéroport.

"Je sais que cette décision est une décision difficile à prendre, je sais qu'elle sera regardée (..), peut-être impopulaire (...) mais à un moment, il faut en sortir, il y a un moment, il faut prendre des décisions et les assumer", a justifié Edouard Philippe.

Avancer sur la réforme de l'immigration et du droit d'asile

Le débat s'annonce tout aussi épineux sur le projet de loi sur l'immigration et le droit d'asile, prévu en février, qui devra respecter une "ligne d'humanité et d'efficacité", selon Emmanuel Macron.

Le président se rendra au cours du mois de janvier à Calais (Pas-de-Calais), où affluent les migrants voulant se rendre en Grande-Bretagne, pour évoquer cette réforme, a annoncé mercredi Edouard Philippe, à l'issue du séminaire gouvernemental à l'Elysée.

L'immigration est récemment revenue sur le devant de la scène politique avec une polémique sur le recensement des migrants prévu dans les centres d'hébergement d'urgence.

Abaisser ou non la limitation de vitesse sur les routes secondaires

L'exécutif doit en outre se prononcer en janvier sur un autre sujet controversé : l'abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h au lieu de 90 km/h sur certaines routes secondaires.

La Sécurité routière estime à plus de 200 le nombre annuel de vies sauvées par cette mesure, dénoncée avec force par les associations d'automobilistes. Ces dernières y voient surtout un moyen pour l'Etat de "remplir ses caisses" avec l'augmentation du nombre de conducteurs "flashés".

A l'occasion d'un déplacement mi-décembre, le Premier ministre s'est déjà dit favorable à cette mesure "à titre personnel". Elle pourrait être annoncée au cours d'un conseil interministériel de sécurité routière, courant janvier.

Mettre en œuvre plusieurs chantiers économiques et sociaux 

L'exécutif bénéficie d'un climat particulièrement porteur en ce début d'année : croissance économique soutenue, chômage en recul, sondages favorables et opposition politique à la peine. Il affirme vouloir continuer à "porter des réformes délicates", comme celle de l'assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, actuellement dans la phase de concertation.

Sur le volet social et santé, le plan "logement d'abord", la stratégie de lutte contre la pauvreté ou le plan autisme seront aussi mis en avant dans les prochaines semaines. 

Parmi les autres réformes, figurent celles de l'Etat, présentée comme "une priorité" pour 2018, et de la Constitution, qui vise à supprimer la Cour de justice de la République et à réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. 

Du côté de la sécurité, le gouvernement attend beaucoup de "la police de sécurité du quotidien", une sorte de "police de proximité" qui sera expérimentée début février dans une quinzaine de villes.

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