«L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité» déclare Élisabeth Borne
Lors des questions au gouvernement au Sénat, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a défendu devant un hémicycle agité, le choix de l’exécutif d’avoir fermé la centrale nucléaire de Fessenheim.
L’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim lundi 29 juin passe mal pour certains sénateurs.
Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique en a fait les frais mercredi 1er juillet lors des questions d’actualité au gouvernement. On a vu un hémicycle houleux lorsque deux sénatrices ont reproché à l’exécutif, la fermeture de la centrale nucléaire du Haut-Rhin.
« L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité » leur a répondu la ministre.
« Avec cette décision nous tenons nos promesses. Nous transformons en profondeur notre modèle énergétique et nous accompagnons les Français et les territoires dans cette transformation. Avec l’arrêt des deux réacteurs de Fessenheim nous engageons à 50% la réduction de la part du nucléaire d’ici 2035 tout en développant massivement les énergies renouvelables (…) Nous allons multiplier par deux la part de l’éolien et par cinq la part du photovoltaïque dans les dix ans mais dans le même temps le gouvernement est particulièrement vigilant à l’accompagnement des salariés et des territoires ».
Élisabeth Borne a ainsi précisé que tous les salariés d’EDF travaillant à Fessenheim seront « reclassés au sein du groupe ». Quant aux salariés des sous-traitants, la ministre a déclaré qu’une « cellule de reclassement » avait été mise en place.
La ministre de la Transition écologique a conclu en évoquant le projet d’implantation d’une usine de biocombustibles dans la région « qui pourrait générer 700 emplois dans le territoire ».
Affaires du Parquet national financier : des enquêtes politiques ?
Le sénateur LR Pierre Charon, proche de Nicolas Sarkozy, a ensuite interrogé la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, à propos des propos des différentes affaires qui entoure le Parquet national financier. « Veiller à l'intégrité des comptes publics ou privé est une chose, régler des comptes avec les hommes politiques en est une autre.» Le sénateur de Paris a dénoncé une « imbrication malsaine du PNF dans le jeu politique ».
Nicole Belloubet a temporisé : "Je comprends l'émotion qu'ont suscité les propos de Madame Houlette quand elle a répondu à la commission d'enquête de l'Assemblée nationale." Eliane Houlette, ancienne cheffe du Parquet national financier, avait en effet admis devant une commission d'enquête parlementaire avoir subi des "pressions" pendant l'affaire Fillon et la campagne présidentielle de 2017. Elle a défendu l'action de l'exécutif en rappelant que le Président de la République avait sollicité un avis du Conseil supérieur de la magistrature, tandis qu'elle avait "demandé un rapport à madame la Procureur général de Paris et j'ai immédiatement décidé de saisir l'Inspection générale de la Justice".
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