Richard Ferrand employait son fils, son entourage assure que son travail était bien réel
Selon "Le Canard enchaîné", le fils du ministre de la Cohésion des territoires a été rémunéré comme collaborateur parlementaire de son père en 2014. L'entourage du ministre se défend de tout emploi fictif.
C'est l'autre révélation du Canard enchaîné sur Richard Ferrand. Outre une affaire immobilière, l'hebdomadaire révèle, mercredi 24 mai, que le ministre de la Cohésion des territoires a employé son fils comme collaborateur parlementaire en 2014. Un travail qui, quelques semaines après l'affaire Penelope Fillon, jette la suspicion sur le député du Finistère. Il n'y a cependant rien d'illégal a priori : un député peut tout à fait embaucher un proche, à condition que le travail soit bien réel.
Contacté par franceinfo, le cabinet du ministre confirme que le jeune homme a travaillé pour son père du 13 janvier au 16 mai 2014, mais dément tout emploi fictif. "Richard Ferrand avait plein de boulot à faire à sa permanence, des choses qu’il n'avait pas eu le temps de faire, comme développer sa lettre de député. Il a demandé à son fils de l’aider à une période où ce dernier n'avait pas de travail", indique-t-on.
Près de 6 800 euros en quatre mois
Des échanges d'e-mails avec les collaborateurs de son père, que franceinfo a pu consulter, semblent attester qu'Emile Ferrand, 23 ans à l'époque, s'est occupé de rédiger la lettre d'information bimestrielle du député, de mettre à jour son blog ou son compte Facebook ou même de réserver des trains. Un travail nécessitant un ensemble de compétences difficile à trouver dans la région, assure le cabinet : "Je vous invite à aller faire un tour en Centre-Bretagne. Ce n’est pas simple de trouver un jeune, volontaire, pour travailler cinq mois, qui sait lire et écrire correctement, aller sur internet."
Pour ces tâches, le fils de Richard Ferrand a perçu les salaires suivants : 776,03 euros net en janvier pour 27 heures par semaine, 1 266,16 euros net en février, mars, avril pour 35 heures par semaine et 2 222 euros en mai. Ce dernier montant, plus élevé, s'explique par le solde de tout compte : congés, prime de précarité, 13e mois. Au total, Emile Ferrand a donc touché 6 796,51 euros nets, soit 1 699,13 euros par mois en moyenne. "Rien de mirobolant", estime le cabinet du ministre.
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