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Une tribune accuse Macron de "démolir" le ministère de la Culture

"Le président n'a de cesse de délégitimer l'action de son propre ministère de la Culture", critique ce texte signé par l'acteur Robin Renucci et des associations culturelles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'acteur Robin Renucci, le 29 mai 2013 à Paris. (MAXPPP)

Une douzaine de personnalités du monde de la culture torpillent la politique d'Emmanuel Macron. Dans une tribune signée par l'acteur Robin Renucci et des représentants d'associations culturelles, le président de la République et Edouard Philippe sont accusés de mener une "entreprise de démolition du ministère de la Culture", avec un État de moins en moins engagé en régions.

Dans ce texte publié mardi 7 août dans Le Monde, les signataires estiment que "le président n'a de cesse de délégitimer l'action de son propre ministère de la Culture, diminuant progressivement son périmètre d'action, externalisant certaines de ses missions, réduisant les effectifs du cabinet de sa ministre".

Une critique du Pass Culture

Ils critiquent le prochain Pass Culture qui "entérine la volonté manifeste de ce gouvernement, appuyée sur les industries culturelles, de subventionner la consommation individuelle plutôt que de réinvestir le bien public""Les signaux qu'envoient Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe sont révélateurs de la manière dont ils entendent conduire la réforme du service public, et en particulier celui de la culture", ajoutent les signataires.

Parmi eux, figurent notamment l'acteur Robin Renucci pour l'association des centres dramatiques nationaux et des représentants de l'Association des centres nationaux de création musicale et des centres chorégraphiques nationaux. "Affaibli délibérément, le ministère de la Culture semble être voué à jouer un rôle secondaire, exécutant une politique pensée par un petit cercle de collaborateurs présidentiels qui ne croient plus en l'intérêt de la présence de l'Etat et de son action en régions", dénoncent-ils.

Au cours des derniers mois, plusieurs personnalités du monde culturel ont critiqué ce qu'elles considèrent comme un désengagement progressif de l'Etat à l'égard des régions. Le directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py, a regretté début juillet dans des déclarations à l'AFP l'absence de soutien des pouvoirs publics à la décentralisation culturelle, critiquant les baisses de dotation du gouvernement.

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