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Jets privés : Olivier Véran estime qu'une interdiction "ne va pas refroidir la planète" et plaide pour "une concertation" européenne

Le ministre chargé du Renouveau démocratique concède que le symbole est important et appelle organisations et particuliers à faire des efforts de sobriété.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Véran, ministre chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouverment, à Paris, le 9 février 2022.  (LUDOVIC MARIN / AFP)

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, estime mardi 23 août sur France Inter que "ce n'est pas l'interdiction des jets privés qui va tout d'un coup refroidir la planète". "L'usage individuel, privé, du jet privé est une toute petite partie du jet, qui est lui-même une toute petite partie de l'usage de l'avion, qui représente une toute petite partie des émissions de CO2", précise le ministre chargé du Renouveau démocratique, alors que des élus de gauche, dont l'écologiste Julien Bayou, réclament l'interdiction des jets privés afin de lutter contre le dérèglement climatique.

Le porte-parole du gouvernement dit "comprendre qu'un Français qui fait attention dans son quotidien soit heurté par le fait que certains puissent prendre un jet privé pour faire des sauts de puce" mais il estime que le "jet privé, ce n'est pas cela dans la grande majorité des cas". "Ce sont des transports commerciaux, c'est créateur d'emplois, donc il ne s'agit pas de les interdire", tranche Olivier Véran.

"Les efforts doivent porter sur tout le monde"

Il concède, en revanche, que le "jet a valeur de symbole et que les symboles sont importants". "Il ne faut pas que les Français aient le sentiment que ce sont toujours les mêmes à qui on demande des efforts : les catégories populaires et les classes moyennes", résume le porte-parole du gouvernement. Olivier Véran salue ainsi la déclaration du ministre délégué des Transports, Clément Beaune, qui souhaite "réfléchir à la régulation des vols en jet privé". "Il propose de mener une concertation au niveau européen pour voir s'il existe des moyens de compenser les émissions de CO2", affirme-t-il, convaincu que "cette concertation peut avoir du sens" après un été qui "a tout cumulé, sécheresse, orages et incendies" sur le plan climatique.

"On a tous touché du doigt ce que le mot dérèglement climatique signifie et provoque dans notre quotidien", ajoute le ministre. Il assure que "le gouvernement est à la tâche depuis des années" et "veut aller plus loin", avec notamment le plan de sobriété qui sera "présenté en conseil des ministres à la rentrée". "Les efforts doivent porter sur tout le monde", résume-t-il, à commencer par les organisations d'État, ministères et administrations, à qui le gouvernement demande de "faire des efforts", tout en garantissant aux entreprises "qui créent de l'emploi de continuer à fonctionner dans les meilleures conditions".

Il n'y a pas des Français qui devront faire attention et d'autres qui ne devront pas le faire.

Olivier Véran

à France Inter

Pour le porte-parole du gouvernement, ces "efforts doivent être acceptables pour chacun". Il assume ainsi le fait d'avoir mis en place une ristourne supplémentaire sur le prix des carburants en septembre, "parce que la rentrée coûte cher".

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