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Salaires : "Les Français qui n’ont pas été augmentés du tout, c’est assez rare", affirme Olivier Dussopt

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre du Travail prône le dialogue social plus qu'une augmentation légale de tous les salaires, qui "écraserait" les grilles salariales "par le bas" selon lui. 

"Les Français qui n’ont pas été augmentés du tout, c’est assez rare et heureusement", a déclaré mercredi 7 septembre sur franceinfo Olivier Dussopt. Le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion reconnaît toutefois qu'il y a "des Français qui n'ont pas connu dans leur entreprise d'augmentation." Le gouvernement demande donc aux "entreprises qui le peuvent de prendre leurs responsabilités."

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Cependant, obliger les entreprises à augmenter les salaires n'est pas la solution, estime-t-il. "Cela voudrait dire que la loi se substitue au dialogue social pour procéder à une augmentation générale des salaires. Ce n'est pas comme cela qu'on fonctionne." C’est un "choix politique", explique-t-il. Le choix du "dialogue social par branche. Nous confions aux branches le soin de négocier des conventions collectives et aux entreprises le fait de négocier dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO)".

Le dialogue plutôt que la loi

"Si vous augmentez de manière légale, par la loi, le salaire minimum, vous avez le risque d’un écrasement des grilles salariales par le bas", poursuit le ministre. Et il existe "un système protecteur avec une augmentation du Smic de 8%, indexé sur l'inflation". Les négociations annuelles dans les entreprises "se sont généralement traduites par des augmentations de rémunérations et nous poussons aux négociations de branche pour que les niveaux conventionnels de rémunérations soient revus", insiste-t-il.

Interrogé sur l'attractivité de certains métiers, le ministre du Travail, indique que cette attractivité "passe par des modalités de recrutement différentes, des revalorisations de salaires d'embauches. Beaucoup d’entreprises annoncent des augmentations du niveau de rémunération de 5, 6, 7% pour faire face à l’inflation et aux difficultés de recrutement", constate Olivier Dussport lors de la rentrée des entreprises de France organisée par le Medef. Plusieurs cabinets d'études estiment pourtant que les salaires ont augmenté en moyenne de 3%. "Cela concerne le premier trimestre 2022", rétorque Olivier Dussopt. "Lorsqu'il s'agit de chiffres les seuls juges de paix sont l'Insee et la Dares (La direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) et il faut attendre que leurs chiffres soient totalement sortis", conclut-il.

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