Mediapart affirme que la ministre Agnès Firmin Le Bodo a reçu 20 000 euros de cadeaux non déclarés en tant que pharmacienne
La nouvelle ministre de la Santé, montée en grade après la démission d'Aurélien Rousseau pour désaccord sur la loi immigration, "est visée par une enquête judiciaire ouverte en juin 2023", écrit Mediapart, jeudi 21 décembre. Selon le site d'information, il est reproché à Agnès Firmin Le Bodo d'avoir reçu "sans les déclarer" des cadeaux d'une valeur estimée à 20 000 euros des laboratoires Urgo, en tant que pharmacienne. Pharmacienne de profession, Agnès Firmin Le Bodo, qui dirige une officine au Havre (Seine-Maritime), "est soupçonnée de s'être fait livrer à 21 reprises, de 2015 à 2020, des produits de luxe - des montres, bouteilles de vin et magnums de champagne, coffrets pour des week-end", écrit Mediapart.
Le procureur de la République du Havre a confirmé jeudi soir à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte. Selon Bruno Dieudonné, cette enquête a été ouverte "du chef de 'perception non autorisée par un professionnel de santé d'avantages procurés par une personne produisant ou commercialisant des produits sanitaires', dans le prolongement de l'affaire qui a abouti à la condamnation des laboratoires Urgo en janvier 2023 par le tribunal correctionnel de Dijon".
"Le secret de l'enquête m'interdit de communiquer davantage, notamment sur l'identité des pharmaciens visés par cette enquête. Sur une période qui va de fin 2015 à fin 2020, six d'entre eux ont reçu des gratifications pour un montant total supérieur à 12 000 euros", détaille le procureur. Sollicité par l'AFP, l'entourage de la ministre a déclaré qu'elle "répondra(it) uniquement aux autorités compétentes".
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