Nouveau gouvernement : nommer Xavier Bertrand serait "une rupture dans le lien de confiance" avec le RN, prévient Julien Odoul
La nomination de Xavier Bertrand au sein du futur gouvernement de François Bayrou "serait une rupture dans le lien de confiance" que le Rassemblement national (RN) "pourrait avoir avec le gouvernement", selon le député du RN Julien Odoul, invité, lundi 23 décembre, sur franceinfo, alors que le nom du président des Hauts-de-France, figure du parti de droite Les Républicains, fait partie de ceux évoqués pour rejoindre le gouvernement. L'annonce du nouveau gouvernement ne sera pas avant 18h, lundi, en raison de la journée de deuil en solidarité avec Mayotte.
Or, c'est un "personnage brutal et méprisant", selon le porte-parole du Rassemblement national. "Les électeurs du RN ont été insultés copieusement par Xavier Bertrand ces dernières années qui les a traités avec un mépris inouï, avec beaucoup de brutalité dans le verbe. Il voulait notamment briser les mâchoires du RN", relate Julien Odoul, qui estime aussi que "Xavier Bertrand, depuis des années, a fait de l'insulte une politique vis-à-vis du RN".
"Ce n'est pas Xavier Bertrand qui conditionne ou pas la censure"
"Xavier Bertrand est un épouvantail pour nos électeurs, mais vous pouvez nommer Goldorak, Dora l'exploratrice, la Fée Clochette, si la politique ne change pas, si la rupture n'est pas actée, nous aurons les mêmes dérives que par le passé", ajoute le député RN. "Il faut tendre la main aux électeurs du RN", insiste-t-il.
Xavier Bertrand au gouvernement : "Les électeurs du RN ont été copieusement insultés par Xavier Bertrand ces dernières années […] La nomination d’un personnage aussi méprisant serait une rupture dans le lien de confiance que nous pourrions avoir ", selon Julien Odoul. pic.twitter.com/i3CBftmzu8
— franceinfo (@franceinfo) December 23, 2024
"Ce n'est pas Xavier Bertrand qui conditionne ou pas la censure", explique néanmoins le député RN, il y a d'autres "lignes rouges" comme "la fin des taxes et des impôts pour les Français qui travaillent", "la réduction du déficit public et du train de vie de l'État", "un changement et une rupture en terme de politique", résume Julien Odoul.
Des objectifs communs
Le Premier ministre François Bayrou et le Rassemblement national partagent aussi des objectifs comme l'instauration de la "proportionnelle", mode de scrutin qui consiste à attribuer à des listes de candidats des sièges en proportion des voix qu’elles reçoivent. "Nous souhaitons la proportionnelle avec une prime majoritaire, ce qui nous permettrait de rompre avec l'instabilité politique que nous connaissons actuellement", détaille le député.
"Nous avons proposé que le système du Sénat puisse être envisagé", une proportionnelle dans "chaque département à partir de trois députés", selon le porte-parole du RN. "François Bayrou a été un défenseur de la proportionnelle. Il faut passer à ce système-là."
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