Budget : les députés suppriment en commission la hausse de la taxe sur l'électricité

Article rédigé par Robin Prudent, Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Eric Coquerel, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 octobre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)
Le projet de taxe, dont le gouvernement espère 3 milliards d'euros, sera cependant bien examiné dans l'hémicycle, où les députés repartiront de la copie initiale de l'exécutif.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé.

Un budget revu et corrigé, du moins provisoirement. Les députés de la commission des finances ont supprimé, jeudi 17 octobre, un article du projet de loi de finances 2025, qui prévoyait de donner la possibilité au gouvernement de taxer l'électricité à un niveau supérieur à la période d'avant crise énergétique. Si les LR ont retiré leur amendement de suppression, celui-ci a été repris par le président de la commission des finances, Eric Coquerel (LFI), et voté par la gauche et le Rassemblement national. Le projet de taxe, dont le gouvernement espère 3 milliards d'euros, sera cependant bien examiné dans l'hémicycle, où les députés repartiront de la copie initiale de l'exécutif.

Gérard Larcher réclame une mise à jour de la loi sur l'immigration. Le président du Sénat a estimé jeudi sur CNews et Europe 1 qu'il y avait "nécessité" à "reprendre le texte" sur l'immigration voté en 2023, largement censuré par le Conseil constitutionnel. "Il faut une loi complétée (...) c'est une nécessité parce qu'il nous faut une politique de régulation des flux migratoires qui soit complète et qui nous donne les outils pour agir", a-t-il déclaré.

Le RN remet la pression. Le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy a rappelé sur RTL jeudi que le parti d'extrême droite était "l'opposition" au gouvernement de Michel Barnier. "La question (...) ce n'est pas : 'Est-ce qu'on allait voter pour ou contre le budget ?' On vot[era] contre. C'est : 'Est-ce qu'on va [le] censurer ?'", a-t-il assuré. Le député veut s'assurer "que les classes moyennes et populaires ne soient pas frappées par des impôts".

Les critiques du PDG de Carrefour. "Les mesures qui ont été annoncées" dans le cadre du projet de loi de finances 2025 "sont un tête-à-queue de politique économique" , se désole jeudi sur France Inter Alexandre Bompard. Le patron du géant de la distribution critique notamment la hausse d'impôt temporaire que le gouvernement veut imposer à quelques centaines d'entreprises. Il ironise sur le côté temporaire, disant pouvoir faire une "liste des impôts dits temporaires qui sont devenus définitifs".

La possibilité d'un 49.3. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a écarté l'idée, dans un premier temps, l'idée d'un recours à l'article 49.3 de la Constitution au micro de Sud Radio. Relancée sur la question, elle a déclaré attendre le déroulé des débats. "Vous savez, moi, en politique, j'ai appris à ne jamais dire jamais", a-t-elle ajouté.

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