Discours de politique générale de Michel Barnier : la "reprise en main" de la "trajectoire du déficit" va être "extrêmement douloureuse", estime un économiste
"Nous sommes encore très loin d'une trajectoire qui nous permettrait" que le déficit atteigne les 3% du PIB à l'horizon 2029, estime l'économiste Philippe Dessertine sur franceinfo mardi 1er octobre, après l'annonce faite en ce sens par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale. La "reprise en main" de la "trajectoire du déficit" va être "extrêmement douloureuse", affirme-t-il.
Le directeur de l’Institut de Haute Finance explique que dès 2025, "l'objectif va être fixé à 5%", ce qui représente déjà "40 à 45 milliards d'euros à trouver très rapidement". Pour se faire, Michel Barnier s'est déjà engagé à "diminuer le dépenses publiques de 30 à 35 milliards". "Or, à la fin de son discours, le Premier ministre annonce de dépenses supplémentaires", note Philippe Dessertine pour qui cette "double équation va être très compliquée".
Cette année, le déficit représente 6% du PIB, voire "6,2% selon les projections", explique Philippe Dessertine. "On est sur une trajectoire des finances publiques qui est une trajectoire qui n'est pratiquement plus contrôlée, la reprise en main va donc être extrêmement douloureuse", affirme-t-il. Puisque "la France a une des fiscalités les plus élevée au monde", il faut surtout une "révision très très forte des dépenses publiques" pour redresser la trajectoire de la dépense publique selon lui.
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