Fusion des services publics : la FSU dénonce "la pure démagogie" de Michel Barnier

Afin de réduire les dépenses publiques, Michel Barnier a indiqué jeudi soir sur France 2 qu'il souhaite "fusionner des services publics" et "sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires".
Article rédigé par franceinfo
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Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, le 25 mai 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS via AFP)

Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, a dénoncé, vendredi 4 octobre, sur franceinfo "la pure démagogie" de Michel Barnier qui a indiqué jeudi sur France 2 qu'il souhaitait "fusionner des services publics" et "sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires" afin de réduire les dépenses publiques, notamment ceux qui ne sont pas en contact direct avec le public.

"C'est de la pure démagogie de penser que seuls les fonctionnaires qui seraient en contact direct avec les usagers, avec les élèves, seraient utiles", critique le syndicaliste. Il rejette "l'argument qui consiste à dire que la France serait suradministrée et qu'il y aurait en quelque sorte les fonctionnaires de papier qui sont dans des bureaux et qui font des choses qu'on considère comme inutiles. Cet argument est démagogique, il est faux", dénonce-t-il.

"Un leurre, un mythe, une illusion"

Dans l'Éducation nationale, Benoît Teste assure que la suradministration "est un leurre, un mythe, une illusion, C'est faux. Il n'y a pas assez de personnel administratif". 850 000 enseignants travaillent dans l'Éducation nationale. Selon les critères exposés par Michel Barnier, ils ne seraient donc pas concernés théoriquement par les suppressions de postes. Mais Benoît Teste n’y croit "pas une seconde". Selon lui, "quand on fait comme ça un principe de suppression massive de postes, on tape évidemment partout où on peut taper, on fait des coupes sombres". Il s'attend à ce qu'"on taille dans les corps qui sont importants, dans les personnels qui sont importants en nombre", déplore-t-il.

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