"Les urgences sont là", alerte la Fondation Abbé Pierre, inquiète de "l'immobilisme dans lequel s'installe la France"
Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre Christophe Robert confie vendredi 13 décembre sur France Inter "mal vivre [] l'immobilisme dans lequel" l'absence de gouvernement "installe la France". "Cela pose un énorme problème à tous ceux qui souffrent, à tous ceux qui ne savent pas où on va, à tous ceux qui ont des inquiétudes parfois sont en colère", déplore-t-il.
Dans le cadre du Pacte du pouvoir de vivre, la Fondation Abbé Pierre appelle, avec plus de 60 associations, ONG syndicats, mutuelles et fondation, le prochain gouvernement à travailler avec le Parlement afin de répondre à l'urgence sociale. Christophe Robert fait le constat que la "crise démocratique" s'est doublée d'une "crise politique" déclenchée par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin.
"Les urgences sont là et donc la nécessité d'agir concrètement pour les gens, pour le développement économique, pour les territoires, elle est là", juge-t-il. "Comment voulez-vous que tous les acteurs qui sont dans la recherche de réponse dans les territoires ruraux, dans les territoires urbains, les quartiers populaires, pour apporter des solutions, puissent se projeter, puissent se développer dans cet esprit-là ?", questionne-t-il, rappelant que le nombre de personnes sans domicile a doublé en dix ans.
"L'intérêt général" doit être poursuivi "concrètement"
"Le président de la République a dit que le maître mot du futur gouvernement sera l'intérêt général. Et ça tombe bien, parce que c'est exactement ce que nous portons, nous, au sein du Pacte du pouvoir de vivre. Donc nous lançons un appel : nous, on veut prendre notre part dans cette histoire-là", souligne le délégué général de la Fondation. "On peut, nous les organisations du Pacte, mettre en œuvre un vrai projet de société autour de cette notion d'intérêt général", plaide-t-il. "Mais il faut le faire concrètement", assure-t-il. "On ne change pas la société depuis le perron de l'Elysée, de Matignon, de tel ou tel ministère", cingle Christophe Robert.
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