La motion de censure "va conduire à faire payer des impôts à des gens qui n’en paient pas", dénonce la ministre déléguée à la Ruralité, Françoise Gatel

Françoise Gatel vit peut-être ses dernières heures en tant que ministre à la Ruralité car le gouvernement risque de tomber dans les prochaines heures avec deux motions de censure déposées par la gauche et le RN.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l'Artisanat, le 23 septembre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

La ministre déléguée à la Ruralité Françoise Gatel dénonce sur France Bleu Armorique, mercredi 4 décembre, les motions de censure déposées par LFI et le RN. Elle prévient que "l’acte qu’ils vont poser va avoir des conséquences". "Il y aura un budget mais dans six mois, s'il y a plus d’impôts, moins de policiers, moins d’enseignants et moins de monde dans la justice, ce sera la conséquence de ces votes", assure-t-elle.

Françoise Gatel vit peut-être ses dernières heures en tant que ministre à la Ruralité car le gouvernement risque de tomber dans les prochaines heures avec deux motions de censure déposées par la gauche et le RN, en réponse au 49.3 utilisé par le Premier ministre.

Selon elle, "ce qui est dans la loi de Finances, la création de postes dans la Justice, dans la police, dans l'Education, ça ne pourra pas se faire". Si elle reconnaît qu'il peut y avoir des "différends politiques", le vote de la motion de censure "va conduire à faire payer des impôts à des gens qui n’en paient pas", "à faire qu’on n’aura pas de disposition pour les agriculteurs", à ne pas lancer le dispositif dans "plus de 2 000 communes" pour l'installation de médecins ou d'artisans. "Il y a des pyromanes qui ont décidé de faire que dans un budget serré, où la France est surendettée, on n’essaie pas de la redresser", déplore-t-elle.

Françoise Gatel a par ailleurs dénoncé l’attitude d’une députée LFI qui, à l’Assemblée, a interrompu Michel Barnier qui rendait hommage à l’ancien député René Couanau, décédé il y a quelques jours. "Est-ce que la gauche bretonne va pouvoir continuer encore pendant longtemps à rester alliée avec des gens qui ne respectent rien, qui hurlent, qui vocifèrent et qui vont précipiter la France dans des moments extrêmement difficiles ?", s’est-elle interrogée.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.