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Fin du grand débat national : que va-t-il se passer maintenant ?

La synthèse des différentes contributions sera présentée le 8 avril par les cinq garants de l'exercice, en présence d'Edouard Philippe.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République Emmanuel Macron lors d'une réunion avec des maires de Corse dans le cadre du grand débat national, à Cozzano (Corse-du-Sud), le 4 avril 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Des applaudissements dans la salle, et la colère des nationalistes en dehors. Emmanuel Macron a bouclé, jeudi 4 avril, son grand débat national avec des maires corses réunis à Cozzano (Corse-du-Sud). Un ultime marathon qui porte à 92 heures la durée des échanges entre le président de la République et les élus ou citoyens de toutes les régions de France.

Du côté de l'exécutif, on se félicite du "réel engouement" engendré par l'exercice, en soulignant que 1 932 884 contributions ont été déposées en ligne, que 10 452 réunions locales ont été organisées, que 16 132 cahiers citoyens et 15 701 courriers et e-mails ont été rédigés. Mais après ces 80 jours de grand débat, l'opinion publique s'impatiente et réclame des réponses concrètes. Quand vont-elles être annoncées ? Franceinfo fait le point sur le calendrier.

Lundi 8 avril : restitution de la synthèse du grand débat

La prochaine étape aura lieu lundi. La synthèse des différentes contributions au grand débat sera en effet présentée le 8 avril par les cinq garants de l'exercice, en présence d'Edouard Philippe.

Cette synthèse sera restituée à Paris, au Grand Palais. Un lieu qui a fait débat au sein même du gouvernement, selon les informations du service politique de franceinfo, certains membres de l'exécutif jugeant ce lieu trop parisien et trop prestigieux. Mais le gouvernement avait un bon argument à faire valoir : il n'y a pas de frais de location du lieu, qui accueille ce rendez-vous à titre gracieux. De quoi alléger une facture qui s'annonce salée, car le budget prévisionnel de l'événement se situe entre 200 000 et 400 000 euros.

Certains ministres auraient préféré opter pour un lieu situé loin de Paris. Mais Matignon assume ce choix : les délais étaient trop courts, et il n'était pas évident de réunir tout le monde ailleurs que dans la capitale. Entre les prestataires, les garants, les directeurs d'administrations centrales et le public, près de 400 personnes au total devraient ainsi être présentes.

Dans le détail, les résultats de l'ensemble des consultations seront présentés à partir de 9 heures en présence du Premier ministre, des ministres coordinateurs Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu et des garants du grand débat national. Edouard Philippe devrait prononcer un discours à midi.

Mardi 9 et mercredi 10 : débat sur le débat au Parlement

Le lendemain à 15 heures, l'exécutif effectuera une déclaration relative au grand débat devant l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement. Cette déclaration sera suivie d'un débat (sur le grand débat, donc) à l'issue duquel il n'y aura pas de vote, comme le prévoit l'article 50-1 de la Constitution.

Mercredi, le même exercice aura lieu au Sénat, à partir de 16h30. Chaque groupe parlementaire aura droit à un temps de parole proportionnel à sa taille, le gouvernement y répondra, et une séance de questions-réponses suivra. 

Mi-avril : premières mesures annoncées par Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat, de nouveau en baisse dans les sondages (sa cote de confiance chute de trois points en avril dans le baromètre Elabe, pour Les Echos et Radio classique), devrait annoncer des premières mesures tirées du grand débat national à la mi-avril, sans plus de précisions pour l'instant.

Si le flou règne pour l'instant sur les mesures qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer, "L'Œil du 20 heures" a analysé pour France 2 les contributions publiées sur le site du grand débat pour savoir sur quels domaines il serait le plus attendu. Il en résulte que les sujets de la fiscalité et des retraites sont au cœur des préoccupations.

Certaines questions posées sur le site internet révèlent également un avis assez tranché des Français sur des sujets clivants. A la question "Faut-il instaurer des contreparties aux allocations de solidarité ?", comme le RSA ou le chômage, les contributeurs ont répondu "Oui" à 52%, et "Non" à seulement 19%, les autres préférant s'abstenir. La prise en compte du vote blanc lors des élections est également plébiscitée par 62% des répondants, tout comme la réduction du nombre de parlementaires. 

Si ces résultats ne sont pas forcément représentatifs d'une "France miniature", comme l'indique Martial Foucault, directeur du Centre d’études de la vie politique française (Cevipof), ils ont le mérite de pointer du doigt les sujets sur lesquels les Français attendent des propositions de la part du chef de l'Etat.

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