Grand débat national : le "débat, il a eu lieu "lors de "l'élection présidentielle" de 2017, estime Jean-François Copé
Invité à réagir à l'organisation du grand débat national qui doit démarrer le 15 janvier, Jean-François Copé déplore sur France Inter jeudi "quarante ans de malentendus entre les Français et leurs dirigeants".
"Si ça peut être le prétexte pour sortir par le haut, faisons cela", a estimé jeudi 10 janvier sur France Inter l'ancien ministre Jean-François Copé, membre du parti Les Républicains, à propos du grand débat national, qui doit démarrer le 15 janvier prochain. "Mais arrêtons de nous mentir, parce qu'en vérité, le seul débat qui puisse être garanti dans la démocratie, dans l'équité, c'est l'élection présidentielle. Ce débat, il a eu lieu", a-t-il souligné.
Le gouvernement en "cacophonie permanente"
"Ce qu'il faut, c'est qu'Emmanuel Macron ne soit pas en décalage avec ce qu'il a promis, a jugé le maire de Meaux. Or, il l'est aujourd'hui, à la fois dans l'organisation de ce gouvernement qui est dans la cacophonie permanente, mais aussi sur le fond, parce qu'on ne voit pas où on va, il n'y a pas de perspectives."
Selon lui, la crise des "gilets jaunes" n'est pas uniquement le résultat "de quarante ans de malentendus entre les Français et leurs dirigeants". "Il y a des maladresses immenses, une déception sur ce qui se passe depuis un an et demi [et l'élection d'Emmanuel Macron]", a estimé Jean-François Copé.
Nous sommes passés d'une intention réformatrice à une situation de cacophonie d'où il ne ressortait plus qu'une chose : des hausses d'impôt. C'est ça qui a créé le malaise.
Jean-François Copéà France Inter
"Il faut maintenant que les choses s'apaisent", a-t-il poursuivi, alors que le week-end dernier a été marqué par de nouvelles violences en marge de la mobilisation des "gilets jaunes". "Vous connaissez la fameuse formule du général de Gaulle : la réforme oui, la chienlit non. On ne peut pas tolérer ces violences. Il faut évidemment mettre en œuvre des moyens pour que ça s'arrête. La démocratie, ça n'a jamais été le pouvoir à la rue", a jugé Jean-François Copé.
Le maire de Meaux a toutefois reconnu que son parti n'était pas suffisamment audible dans cette crise : "Sans doute parce qu'il ne s'est pas posé les questions suffisamment profondément sur ce qu'il faut proposer à notre pays qui soit alternatif et qui ne soit pas simplement le fait de remâcher sa défaite".
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