Hollande et l'affaire du tweet : "Les affaires privées se réglent en privé"
François Hollande s'est prêté à trois quart d'heures d'entretien, questionné par les journalistes Claire Chazal et Laurent Delahousse, depuis l'Hôtel de la Marine et non l'Élysée, "pour qu'il y ait une plus grande liberté ". Un changement de décor, mais une façon de renouer avec cet exercice de l'interview du 14 juillet que Nicolas Sarkozy avait lui choisi d'abandonner. Le chef de l'État a profité de cette tribune, pour dresser un bilan de ses premiers mois à l'Élysée et faire une mise au point sur quelques sujets brûlants : PSA ou les tweets de proches.
Licenciements chez PSA "L'État ne laissera pas faire ", a déclaré François Hollande, deux jours après l'annonce des 8.000 suppressions d'emplois chez PSA. "Ce plan dans l'état est inacceptable [...] Il doit être renégocié [...] Il ne doit y avoir aucun licenciement sec". Selon lui, il y a eu "mensonge", car "ce plan n'a pas été annoncé [plus tôt] alors qu'il était déjà prévu " et que cette annonce a été "reportée après la présidentielle ".
Sur les moyens de pression dont dispose l'État, réponse sybilline : François Hollande a nié pouvoir empêcher la fermeture du site d'Aulnay mais "nous pouvons faire en sorte qu'il reste un site industriel ". Il a en outre évoqué un plan automobile (bonus/malus ?) pour favoriser l'achat de voitures fabriquées en France.
Quelle fiscalité face à la crise ? Pour François Hollande, la hausse de la CSG n'est qu'une piste "parmi d'autres ". Il a affirmé n'écarter aucune ressource et ne pas prévoir de "prélèvements supplémentaires pour la grande majorité des Français ".
Le tweetgate
"Je considère que les affaires privées se règlent en privé. Je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement ce principe ". Premier commentaire public après l'embarrassant tweet posté par sa compagne en soutien à l'adversaire de Ségolène Royal lors de l'entre-deux tours des législatives. Selon lui, cette affaire ne se reproduira pas.
Quant au statut de Valérie Trierweiler, il n'y en a pas, dit-il. "Valérie veut garder son activité professionnelle. Je comprends. A partir de là, elle sera présente à mes côtés lorsque le protocole l'exigera ".
Jospin à la tête d'une commission de moralisation C'est à cet "homme incontestable pour son intégrité " que François Hollande a chois de confier cette commission de moralisation et de rénovation de la vie politique. Elle sera charger de plancher sur "le non-cumul des mandats, le financement des campagnes, le mode de scrutin et une charte éthique ".
Jouyet à la caisse des dépôts et consignation Le chef de l'Etat a justifié le choix de son "ami " à ce poste ainsi : "Je voulais le meilleur ".
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