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Hollande veut parler à ceux "qui ne savent pas bien où ils en sont"

Pour son premier meeting après le premier tour, à Quimper, le candidat socialiste a appelé à "entendre" ces électeurs qui sont allés "vers les vents mauvais du vote extrême". L'occasion aussi de prononcer un discours très offensif contre son adversaire Nicolas Sarkozy, dont le quinquennat "a créé tant de désillusions".
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
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"Rien ne nous arrêtera maintenant, nous avons vaincu toutes les intempéries" , lance François Hollande en conclusion. Au propre comme au figuré : le meeting s'est déroulé au coeur d'une belle averse, sans toutefois entamer l'enthousiasme du leader de ce premier tour. Cette fois, il en est convaincu, "nous allons gagner l'élection présidentielle. Nous avons rempli notre premier objectif, arriver premiers. Avec le meilleur résultat pour un candidat socialiste depuis François Mitterrand en 1988" .

Pour lui, pas de doute, son adversaire Nicolas Sarkozy aborde le second tour en difficulté. "Il croit encore que son quinquennat est un succès. Pourtant plus de 73% des Français ont pensé le contraire. La vague qu'il évoquait, elle monte, elle monte, tellement haut qu'il va la prendre en pleine face" .

Un seul débat, "comme en 2007, 1995..."

François Hollande a de nouveau balayé la proposition de Nicolas Sarkozy d'organiser trois débats entre les deux tours : "avant le premier tour, c'était deux, maintenant c'est trois. Et après le deuxième tour, ce sera quatre débats ?" Pas question toutefois de se défiler, ou de "fuir" comme le dit le président sortant : "il aura lieu, ce débat. Nous le mènerons comme il convient."

L'occasion pour le candidat socialiste "d'assumer"  ses choix. Il cite notamment la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ou la régularisation des sans-papiers au cas par cas.

Rassembler et convaincre au-delà de la gauche

Autre point important de ce discours, l'appel au rassemblement. Un appel entendu dès hier, selon François Hollande, qui "a apprécié que Jean-Luc Mélenchon ou Eva Joly disent immédiatement, sans rechigner : nous voulons la victoire de la gauche" . Les deux opposants d'hier sont d'ailleurs copieusement applaudis par les militants socialistes. Pas question toutefois de "pratiquer l'ouverture : on a vu ce que ça a donné."

Mais il veut aller encore plus loin dans le rassemblement, jusqu'aux 18% du Front national : "il convient d'aller chercher d'autres électeurs, qui ne savent pas très bien où ils en sont. Je pense à ceux qui sont allés vers les vents mauvais du vote extrême. Nous pouvons les blâmer, mais nous devons les entendre. Je dois parler à tous, leur dire : nous allons nous relever ensemble."

Et pour cela, François Hollande assure qu'il faut battre à tout prix le candidat sortant : "n'ayez peur de rien, le seul risque que le pays peut courir, c'est de le garder."

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