Hommage national à Dominique Baudis aux Invalides
L'ancien maire de Toulouse et actuel Défenseur des droits, Dominique Baudis, est décédé jeudi dernier à quelques jours de son 67e anniversaire. Il est mort d'un cancer généralisé à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Ancien journaliste vedette de télévision et maire emblématique de Toulouse, sa disparition a suscité de très nombreux hommages.
Mardi les députés ont observé une minute de silence à l'Assemblée nationale. Puis un hommage national a été rendu à Dominique Baudis, mardi après-midi dans la Cour d'honneur de l'hôtel national des Invalides. Le président de la République François Hollande est arrivé avec Manuel Valls le Premier ministre. Il a passé les troupes en revue puis a prononcé un éloge funèbre.
Un mot : "la liberté "
François Hollande s'est d'abord adressé à la famille de Dominique Baudis, citant "la dignité " de l'homme. Pour le chef de l'Etat elle explique pourquoi étaient présentes les plus grandes représentations de l'Etat ce mardi.
Si un mot devait représenter la vie de Dominique Baudis, François Hollande a cité la "liberté". D'abord en tant que journaliste, "prendre des risques ", "aller là où personne ne va ", citant notamment la guerre au Liban couverte par Dominique Baudis lorsqu'il était journaliste.
Toulouse "plus humain, plus charnel"
Le chef de l'Etat est aussi revenu sur sa ville, Toulouse, dont Dominique Baudis a été un maire emblématique. "Il aimait Toulouse, comme le démontre encore les hommages que la ville rose lui démontre ces jours-ci ", a dit François Hollande.
"C'est pour l'Europe qu'il avait livré son dernier combat électoral, en 2009 ", a ajouté le président. Il aurait pu faire une "grande carrière politique national et européenne, il en avait les qualités, il a souvent été
sollicité pour accéder au gouvernement. Mais son tempérament d'homme libre lui fit préférer Toulouse ", a dit le chef de l'Etat. "C'est plus important que d'être ministre de ceci, ou de cela, c'est plus charnel, plus humain ".
"Il s'est attaché jusqu'au bout de ses forces "
Le chef de l'Etat a poursuivi en saluant son engagement au CSA : "il avait compris qu'une révolution technologique se préparait et qu'elle pouvait ouvrir un nouveau choix aux Français ", "un choix de liberté " "toujours
la liberté ".
En juin 2011, "encore pour la liberté " il accepta de devenir
le premier Défenseur des droits "difficile de trouver plus beau titre dans la République ". "I l s'est attaché jusqu'au bout de toutes ses forces à cette
mission, avec obstination, courage, malgré la maladie qui déjà le rongeait, il
le savait mais ne le disait pas ", a poursuivi François Hollande.
"Il voulait être le dernier espoir des Français qui
n'en avaient plus"
Le chef de l'Etat a aussi indiqué qu'il se souvenait du journal télévisé sur TF1 en 2003, où Dominique Baudis s'est défendu face à une rumeur qui le mettait en cause. "I l avait écrit ces phrases qui méritent de résonner ici ", a dit le chef de l'Etat, citant ensuite Dominique Baudis : "j'aimerais que cette affaire puisse faire évoluer certaines
moeurs judiciaires et médiatiques, seulement alors je n'aurais pas subi cela en
vain ".
Au service de la "dignité humaine"
Enfin, le chef de l'Etat a conclu : "Il aura tenu tous les rôles, les premiers dans la République, et ce qui donne un sens à son existance si riche, c'est qu'il a
fait le choix, toujours le choix, de servir en toutes circonstances et surtout
en toute liberté, la dignité humaine ".
François Hollande s'est ensuite recueilli devant le cercueil de Dominique Baudis, qui a ensuite quitter les Invalides pour Toulouse, où une cérémonie religieuse doit avoir lieu, avant les obsèques prévues mercredi.
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