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Identité nationale: Besson se justifie, plusieurs UMP critiquent

Le ministre de l'Immigration a justifié le débat sur l'identité nationale dans l'hémicycle de l'Assemblée, après la tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Monde, alors que, dans les couloirs, des voix de la majorité se montrent de plus en plus critiques.
Article rédigé par franceinfo
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"L'identité nationale ne se décrète pas. Raison de plus pour associer à la réflexion sur ses valeurs toutes les forces vives, tous nos concitoyens", a déclaré Eric Besson devant une cinquantaine de députés seulement. Le ministre de l'Immigration a indiqué que "le débat se poursuivra au cours de l'ensemble de l'année 2010", avant de regagner son banc sous les huées du groupe PS, où il siégeait lors de la précédente mandature.

Jean-François Copé, pour l'UMP, a salué "un rendez-vous de réflexion humaniste" . De son côté, le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault a "reproché" au président de la République "non d'avoir ouvert ce débat" car "la France doute d'elle-même et de sa cohésion", mais de faire du débat sur l'identité nationale "un instrument de division nationale".

Le député communiste François Asensi a demandé "solennellement la suppression" du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale car on "ne peut présenter l'immigration comme une menace pour la France" . "La tribune du président Sarkozy dans Le Monde ressuscite l'idée d'assimilation de funeste mémoire", selon François Asensi.

Alors que les bancs se vidaient progressivement, d'autres orateurs ont pris la parole. En fin d'après-midi, Jean-Marc Ayrault a d'ailleurs dénoncé le départ de la plupart des élus UMP, estimant que "ce débat s'est retourné contre ses auteurs". L'historien Fernand Braudel et son "Identité de la France" et Ernest Renan, qui a défini après 1870 la Nation comme "un plébiscite quotidien", ont été régulièrement cités.

Critiques à droite

Avant le débat, dans les couloirs de l'Assemblée, des voix critiques de la majorité ont mis en cause la pertinence de ce débat. "A force de jouer avec l'identité nationale, il peut y avoir un effet boomerang dont on mesurera les premiers effets aux élections régionales: on ne joue pas avec le Front national!", a lancé Maurice Leroy, vice-président du Nouveau Centre de l'Assemblée.

Pour Jean-Pierre Grand (UMP, villepiniste), ce débat est "un merveilleux appel d'air pour le Front national. Je le regrette profondément. L'identité nationale est un débat dangereux, inutile, qui ne fait pas honneur à la classe politique".

Claude Goasguen (UMP) estime en revanche que "c'est un véritable problème, l'islam et les mosquées (...) Il s'agit de prendre conscience de cette communauté (musulmane). Comment elle-même doit-elle évoluer? Comment les Français peuvent-ils évoluer avec elle?".

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