"Il n'est jamais utile pour un président sortant" de "s'en prendre aux plus fragiles", dit François Hollande
François Hollande a réagi samedi à la proposition de Nicolas Sarkozy d'organiser un référendum sur les obligations des chômeurs en affirmant qu'il n'était "jamais utile pour un président sortant" de "s'en prendre aux plus fragiles".
"Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles", a déclaré samedi François Hollande, le candidat socialiste à la présidentielle, devant la presse au début d'une visite sur le thème du sport à Créteil, considérant que "ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables".
"Il n'y a pas eu la volonté"
Pour le député de Corrèze, qui devait se rendre samedi soir au Stade de France pour le match France-Irlande,"s'il y a eu échec, c'est parce qu'au sommet de l'Etat, il n'y a pas eu la volonté, il n'y a pas eu la capacité, il n'y a pas eu la réussite".
Alors qu'on l'interrogeait sur un virage très à droite du président de la République avec ses propositions déclinées dans le Figaro Magazine, M. Hollande a rétorqué: "Moi, je vais vers les Français, aujourd'hui je suis avec le mouvement sportif".
Venu à Créteil pour une rencontre avec des sportifs dont l'ancien athlète Stéphane Caristan ou Thierry Rey (judoka qui fut proche de Jacques Chirac), M. Hollande a souligné qu'"il y a une grande règle dans le sport: ne jamais se retourner, surtout quand on est en tête, et ne jamais regarder ce que font les autres". "Donc c'est suivre son chemin, être dans son couloir, tenir bon sur sa ligne et ne pas se laisser détourner ou dévier", a ajouté le candidat PS à l'Elysée, filant la métaphore.
Appel au rassemblement
Toujours samedi, lors d'un déplacement à Toulouse, le candidat a fait un appel au rassemblement, clin d'oeil à l'interview de Nicolas Sarkozy dans le Figaro Magazine, fait pour "cliver" sur des "valeurs".
"Ce qui compte dans une élection, c'est rassembler son camp, la gauche, mais aussi les Français", "même ceux qui ne votent pas pour moi", a ainsi affirmé François Hollande. "Ma candidature, ce n'est pas une candidature de discorde, de désunion, de division", a-t-il ajouté, après une intervention sur la recherche.
M. Sarkozy est candidat "depuis son élection en 2007" et "en campagne depuis ses voeux", selon M. Hollande. "Est-ce un président qui est allé à Fessenheim parler de +politicaille+, qui s'est adressé à des ouvriers pour parler du programme de ses concurrents? Il n'y a pas de doute pour les Français, pas de surprise par rapport à l'acte de candidature", a-il dit à quelques journalistes
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