Ils étaient attendus au tournant : Lang battu, Dupont-Aignan réélu
Le suspense planait sur leur sort au second tour des législatives. Jack Lang est finalement battu dans les Vosges, Nicolas Dupont-Aignan réélu dans l'Essonne. Et les autres ?
Anciens ministres ou candidats dissidents, parachutés ou chahutés, ces candidats étaient attendus au second tour des élections législatives, dimanche 17 juin. Comment s'en sont sortis Jack Lang, Jean-Louis Borloo et les autres ?
Jack Lang se voyait bien président de l'Assemblée nationale, mais il ne sera même pas député. L'ancien ministre de la Culture s'est incliné d'une courte tête à Saint-Dié, la 2e circonscription des Vosges, avec 49,12% des suffrages contre le député UMP Gérard Cherpion (50,88%), élu depuis 2002. Le candidat socialiste avait refusé de se soumettre au vote des militants à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) avant d'être parachuté à Saint-Dié.
Nicolas Dupont-Aignant est le seul candidat à la présidentielle élu, dans la 8e circonscription de l'Essonne. Le député de Debout la République, en poste depuis 1997, a remporté 61,39% des suffrages contre la socialiste Aude Bristot. Il a estimé que le "succès du PS" au plan national était aussi "l'échec de l'UMP".
René Dosière, député "apparenté socialiste", avait été lâché par le PS au profit de son adversaire local, Fawaz Karimet. Au second tour, le parti a finalement demandé à son poulain (arrivé deuxième) de se désister pour éviter une triangulaire dans la 1re circonscription de l'Aisne. Peine perdue : Karimet s'est maintenu, pour terminer avec 19,21% des voix. Avec 42,19% des voix, René Dosière, l'homme des comptes de l'Elysée, est arrivé en tête devant Aude Bono, candidate du Nouveau Centre (38,60%).
Jean-Louis Borloo a été largement réélu à Valenciennes, la 21e circonscription du Nord. Le président du Parti radical, qui s'était retiré de la course à la présidentielle pour se rallier à Nicolas Sarkozy, a obtenu 55,83% des voix et a ainsi battu le candidat Front de gauche Fabien Thiémé (44,17%).
Michel Vauzelle, député socialiste sortant, s'est imposé avec 51,29% dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, qui comprend Arles. L'UMP Roland Chassain avait pourtant retiré sa candidature pour le second tour au profit de la candidate du FN Valérie Laupies, prônant le "Tout sauf Vauzelle".
Manuel Aeschlimann (UMP) a été battu par Sébastien Pietrasanta (PS) à Asnières-sur-Seine, dans la 2e circonscription des Hauts-de-Seine. Marine Le Pen l'avait inscrit sur sa liste noire des candidats à battre, évoquant un "principe de moralisation de la vie politique".
Guillaume Peltier a été assommé dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire. Le secrétaire national de l'UMP, rejeté par une partie des militants locaux qui lui reprochent son début de carrière frontiste et ses positions droitières, n'a recueilli que 41,81% des voix. Son adversaire PS Jean-Patrick Gille a sans surprise été réélu à 58,19%.
François Pupponi, maire socialiste de Sarcelles, a été largement réélu dans la 8e circonscription du Val-d'Oise. Malgré l'appel de Marine Le Pen contre lui, il écrase l'UMP Marie-France Blanchet, avec 66,3% des voix.
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