Impôts locaux, sujet prioritaire des Français pour les municipales
Lors de ses voeux à la presse, François Hollande avait annoncé que "la fiscalité locale serait l'un des éléments du débat qui serait engagé", notamment pour les municipales de mars prochain. Un sondage CSA pour BFMTV-Orange-Le Figaro, publié mercredi, lui donne raison : 47% des personnes interrogées estiment que le montant des impôts locaux est un sujet à traiter à priorité.
Le PS s'est ainsi engagé à ne pas augmenter les impôts locaux pour la prochaine mandature. La pression fiscale exercée est suffisamment lourde explique Jean-Marc Germain. Le député socialiste des Hauts-de-Seine l'assure : cette promesse sera tenue car "les Français attendent que l'on soit capable de trouver des économies ", sans augmenter les taxes locales.
Si le PS promet de ne pas augmenter taxe d'habitation et taxe foncière, le Front national s'est lui engagé à les baisser. La promesse est-elle tenable dans ce contexte économique ? Oui répond Marine Le Pen. Et pour ce faire, la présidente du FN veut "rationaliser la gestion municipale et arrêter les gaspillages ".
Chaque camp politique met en avant son programme ou son bilan. Pour Christian Jacob, député-maire UMP de Provins, c'est ce dernier qu'il faut regarder. Selon lui, il y a une vraie différence dans la gestion des villes selon leur étiquette politique, "une gestion de gauche et une gestion de droite ". "Là où les impôts ont explosé, c'est majoritairement dans les municipalités de gauche ", affirme-t-il.
En fait, l'évolution des impôts locaux varie fortement en fonction des communes, de leur taille ou des dépenses engagées ces six dernières années. Si taxes foncière et d'habitation ont bel et bien baissé à Provins, la ville gérée par Christian Jacob, elles ont, en revanche, augmenté à Bordeaux et Nice, deux municipalités également gérées par la droite.
Moderniser la fiscalité locale
Dans le contexte économique actuel, repenser la pression fiscale dans les communes apparaît comme une priorité pour les candidats aux municipales. C'est en ce sens que Jean-Marc Ayrault a saisi lundi le Comité de finances locales (CFL). Son président, André Laignel, également maire socialiste d'Issoudun dans l'Indre, doit faire "des propositions de modernisation de la fiscalité locale ".
"Il faut chercher en priorité une plus grande justice sociale pour les impôts locaux. Ce sont les impôts les plus injustes ", explique l'édile.
Réformer les impôts locaux ne sera évidemment pas facile, d'autant que "tous les maires devront faire mieux avec moins pour la prochaine mandature ", poursuit le président de la CFL. Si les impôts locaux se stabilisent en général peu avant les élections municipales, ils ont tendance à augmenter juste après. En 2009, les taxes avaient ainsi bondi en moyenne de 4,2 %. Elles étaient de 0,1% en 2013.
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