Incapable de récolter ses 500 signatures, le Front national fait appel à une société de télémarketing
Alors que Marine Le Pen affirme rencontrer des difficultés pour récolter ses 500 parrainages, le Front national a fait appel à une société de télémarketing chargée de contacter les élus à la place des militants, note Paris Match samedi 4 février.
Depuis le début de l'année, le Front national (FN) bénéficie des services d'une société de télémarketing, afin de contacter les élus à la place des militants, a-t-on appris samedi par le site Paris Match.
Marine Le Pen clame à qui veut l'entendre qu'elle ne pourra pas se présenter à l'élection présidentielle, en raison des difficultés qu'elle rencontre pour récolter ses 500 promesses de signatures nécessaires à la validation de sa candidature.
Selon le magazine, le FN a donc lancé à la fin de l'année un appel d'offre auprès de plusieurs sociétés de télémarketing.
Résultat, depuis début janvier 2012, "forts d'un argumentaire développé par le parti d'extrême droite", des téléconseillers contactent les 42 000 élus habilités à présenter un candidat à la présidentielle, en lieu et place des militants, rapporte Paris Match.
Question prioritaire de constitutionnalité
Cette information met en porte-à-faux Martine Aubry et François Fillon, qui ont estimé tous deux cette semaine que la candidate du FN "bluffait".
Contacté par France TV 2012, le Front national indique "qu'une opération de phoning identique avait été organisée en 2002 et en 2007".
Marine Le Pen a contesté, via une "question prioritaire de constitutionnalité" (QPC), l'obligation de rendre publics les parrainages d'élus pour la présidentielle. Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi qu'il statuera le 16 février sur la conformité de cette disposition par rapport à la Constitution.
Les candidats ont jusqu'au 16 mars pour récolter les 500 parrainages. Après quoi leur candidature sera invalidée ou non par les "Sages" du Conseil constitutionnel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.