Info ou intox ? Le Pen convaincu que Sarkozy ne se representera pas
L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a dit sa conviction, samedi, que face à une situation qui "va de plus en plus mal", Nicolas Sarkozy ne se représentera pas. Il a comparé le chef de l'Etat à "un marchand de bretelles".
En déplacement dans le Var, samedi 14 janvier, où il lançait pour sa fille, Marine Le Pen, la campagne électorale du FN, l'ancien leader frontiste, a dressé le portrait, à sa façon, des principaux responsables politiques.
Sur un ton caustique, il a successivement épinglé, le président de la République, Nicolas Sarkozy, le Premier ministre, François Fillon, et le candidat socialiste, François Hollande.
Fillon à la place de Sarkozy, "un marchand de bretelles"
"Ma conviction personnelle, c'est que le président ne sera pas le candidat qu'il affiche," a déclaré le président d'honneur du Front national lors d'une conférence de presse à Saint-Raphaël.
Evoquant la perte du "triple A" de la France, il a stigmatisé l'attitude du chef de l'Etat, "un marchand de bretelles qui était capable de nous dire que le triple A était un trésor national qu'il fallait défendre bec et ongles" alors qu'aujourd'hui "on nous explique que ce n'est pas si grave que ça" (référence aux déclarations de François Baroin).
Ecartant l'hypothèse d'une candidature du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, en raison de sa condamnation en 2004 à 14 mois de prison avec sursis, M. Le Pen penche plutôt pour "un candidat inopiné, souple comme une anguille, lisse comme un congre qu'on aurait des difficultés à attraper, une espèce de Fillon".
Hollande pas "antipathique" mais "ectoplasmique"
Après la majorité, M. Le Pen s'en est pris au candidat socialiste, qualifié d'"ectoplasmique".
S'il ne le trouve pas "antipathique" et lui reconnaît des talents d'orateur, l'ancien président du FN estime que François Hollande a le handicap de "porter les valeurs de la gauche qui ont participé au désastre français" et propose "un ensemble de solutions obsolètes".
A l'inverse, il a défendu les grands axes du programme de sa fille, notamment la sortie de l'euro et la promesse de diminuer l'immigration par 20.
Nullement en retrait de la scène politique, Jean-Marie Le Pen devait poursuivre, dimanche 16 janvier, dans le Gard sa tournée de lancement de campagne.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.