: Infographies Combien coûtent les anciens présidents et Premiers ministres ?
Mediapart a obtenu le détail des frais engagés par l'Etat pour les anciens locataires de l'Elysée et de Matignon.
Les retraités de la République continuent de coûter cher aux contribuables. D'après les travaux du député socialiste René Dosière, Valéry Giscard d'Estaing coûte environ 2,5 millions d'euros par an à l'Etat, Nicolas Sarkozy 2,2 millions, Jacques Chirac 1,5 million. Mediapart (article payant) a pu consulter les données du secrétariat général du gouvernement et publie, lundi 8 février, le détail des dépenses engagées pour les anciens chefs de l'Etat.
Trente-cinq ans après son départ de l'Elysée, Valéry Giscard d'Estaing bénéficie encore de bureaux, pour un coût de 290 363 euros en 2014. Plus que Nicolas Sarkozy (242 727 euros) et Jacques Chirac (205 088 euros). En plus de payer un certain nombre de collaborateurs, l'Etat français prend en charge de nombreux frais annexes pour les anciens présidents : du carburant de leur voiture à leurs abonnements presse en passant par leurs fournitures de bureau.
Les anciens présidents peuvent aussi piocher dans le mobilier national pour meubler et décorer leurs bureaux. Nicolas Sarkozy possède ainsi une série de chaises "Neuilly" à sa disposition, tandis que Jacques Chirac a emprunté 19 œuvres, dont une estampe de Serge Poliakoff, une gravure de Max Ernst ou une lithographie d'André Masson.
Les anciens Premiers ministres également bénéficiaires
Mediapart a aussi pu consulter les frais engagés pour les anciens Premiers ministres. Là aussi, les ex-locataires de Matignon ont droit à une voiture, un chauffeur et un assistant. Certains, comme Laurent Fabius, semblaient s'en passer, note le site, mais l'Etat a tout de même déboursé 102 000 euros en 2014 pour rémunérer le personnel affecté à Alain Juppé ou 33 000 euros pour Edith Cresson.
François Hollande a commandé un rapport sur les moyens alloués aux anciens présidents, précise Mediapart. Le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, et le vice-président du conseil d'Etat, Jean-Marc Sauvé, ont déjà rendu leurs conclusions mais celles-ci n'ont toujours pas été diffusées publiquement.
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