: Vidéo Laurence Chirac, fille aînée de Bernadette et Jacques, aura été le grand drame familial de ce couple de conquête
La maladie de Laurence Chirac a été la souffrance intime de cette famille dans la lumière depuis près d’un demi-siècle… Témoignages. Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 31 mars 2019.
"Mon mari a toujours été excessif dans son travail. Les enfants en ont souffert. Laurence, à sa manière, est tombée malade à l’âge de 15 ans", écrit Bernadette Chirac dans son livre Conversation, avec Patrick de Carolis, paru en 2001 aux éditions Plon. Victime d'anorexie mentale depuis l'adolescence, la fille aînée du couple a été emportée par une méningite en avril 2016, à l'âge de 58 ans.
Aurait-elle aimé que son père fasse un autre métier ? "Je crois qu’il va être très désappointé s’il apprend ça… mais j’aime beaucoup la musique classique et j’aurais aimé avoir un père compositeur", confiait la jeune fille dans un entretien télévisé. Voudrait-il qu’elle fasse de la politique ? "Inconsciemment, il aimerait peut-être avoir une fille qui fait de la politique... quand même dans sa lignée." Jacques Chirac a reconnu sur le tard l'anorexie de sa fille aînée : "C’est vraiment le problème de ma vie."
"J'ai vécu des années d'angoisse"
Françoise Limoujoux, une amie corrézienne du couple, témoigne pour le magazine "13h15 le dimanche" (replay) : "Ils ont souffert tous les deux de la santé de Laurence. Cela a été pour eux un drame important dans leur vie. Bernadette m’avait demandé de ne pas leur en parler." L’ancien ministre Jacques Toubon se souvient : "Faire les visites à Laurence, s’en occuper, c’était quelque chose dans l’emploi du temps. Une sorte d’impératif qui, naturellement, n’apparaissait pas officiellement, mais qui commandait leur vie à tous les deux."
Un jour, Laurence se blesse grièvement en se jetant par la fenêtre de son appartement parisien : "Sa situation n’a cessé de se dégrader tout au long de ses études, écrit Bernadette Chirac. Elle est devenue de plus en plus dépressive et suicidaire. J’ai vécu des années d’angoisse. Pour une mère, c’est effroyable !" Claude Delay, amie du couple à Sciences Po : "Cela a été leur drame qui les a, je pense, à la fois cimentés, unis et déchirés." Pour leur fille cadette Claude, conseillère de son père, "ou la famille explose, ou bien elle est absolument unie de façon, peut-être, excessive pour certains... On est probablement, nous, excessivement unis."
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