Covid-19 : l'épidémie progresse aussi dans les départements ruraux
Quels départements vont devoir faire face à de nouvelles restrictions ? On attend les annonces ce soir du Premier ministre Jean Castex. Après une dizaine de grandes agglomérations placées sous couvre-feu, des départements plus ruraux pourraient basculer en zone d'alerte maximale.
De nouvelles mesures doivent être annoncées jeudi 22 octobre par le Premier ministre Jean Castex, accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et du secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique Cédric O. Selon les informations de franceinfo, près de 40 départements s'apprêtent à découvrir les rigueurs du couvre-feu.
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L'épidémie progresse en effet partout, y compris dans les départements ruraux. Par exemple dans les cinq départements de Normandie. Caen s'attend à passer en état d'alerte sanitaire, mais aussi de plus petites agglomérations comme Carentan où 53 cas ont été dépistés même en-dehors de clusters. Santé Publique France rappelle que les clusters ne représentent que 10% des contaminations.
Même chose dans l'Aveyron et dans l'Ariège, où les contaminations ont augmenté, avec plus de 14% des personnes testées qui sont positives (12,2% au niveau national). À Foix il y a 520 cas positifs pour 100 000 habitants sur une semaine : c'est plus qu'à Toulouse. Des communes jusqu'alors épargnées par le port du masque dans la rue ou le couvre-feu attendent de connaître les dispositions prises par le gouvernement.
La situation se détériore même dans les grandes agglomérations sous couvre-feu
À Lille, dans le Nord, le taux d'incidence a doublé en deux semaines. Mais la principale inquiétude concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes, où 60% des lits de réanimation sont occupés. À Lyon il y a aujourd'hui 600 contaminations pour 100 000 habitants par semaine ; et c'est à Saint-Etienne que le taux d'incidence est le plus élevé : 800 personnes contaminées sur une semaine. Même chez les plus de 65 ans, ceux qui font les formes les plus graves de la maladie, le taux d'incidence atteint 750 personnes positives pour 100 000 habitants.
D'autres villes, comme Nîmes, Orléans, Tours, Dijon et Strasbourg ont dépassé les 250 cas par semaine. Les habitants de ces agglomérations doivent donc s'attendre à de nouvelles restrictions et consignes pour limiter la propagation du virus.
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