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Crise du covid : "Nous sommes le premier pays d’Europe où le pouvoir d’achat a augmenté de plus de 0,6%", défend Jean Castex

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Interpellé par la sénatrice communiste Éliane Assassi sur le décalage entre la crise économique et sociale que traverse le pays et le débat sécuritaire qui agite la classe politique, le Premier ministre a tenu à défendre le bilan de son gouvernement.

"Ce que les débats hystérisés nous font oublier, c’est le fondement des injustices, avec des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres. Alors qu’en 10 ans, le patrimoine des milliardaires a augmenté de 439 % dans notre pays, le SMIC devrait s’élever à 4805€ par mois". Éliane Assassi, cheffe de file du groupe communiste au Sénat, a tenu lors de la séance des questions au gouvernement du mercredi 26 mai, à attirer l’attention du Premier ministre sur ce qu’elle considère être comme la détérioration constante de la situation économique et sociale des Français.

Tout en accusant le gouvernement de détourner le débat, au travers de la multiplication des lois sécuritaires, mais aussi via "la sécurité et la menace de l’immigration qui sont agitées en permanence pour écarter la population du vrai débat, celui qui décide de son destin collectif".

"Madame la Présidente Assassi, je ne suis pas certain d’avoir compris s’il s’agissait vraiment d’une question, ou plutôt d’un extrait de déclaration de politique générale et globale" a d’abord tancé Jean Castex, avant de se lancer dans une tirade défendant l’action gouvernementale.

Sur le plan de la pandémie d’abord, le Premier ministre estimant que "notre situation sanitaire globale s’améliore". "Nous sommes tombés à 11 000 cas par jour, 3 500 patients hospitalisés, et j’espère que l’on va dépasser ce soir les 24 millions de Français ayant bénéficié d’une première injection", s’est ainsi réjoui Jean Castex, fustigeant au passage "les oiseaux de mauvais augure" qui avaient selon lui prédit l’échec de la stratégie de son gouvernement.

Sur le plan économique ensuite, en décrivant un gouvernement qui a "agit tous azimuts". "Les acteurs du pays, qui ont été très touchés par cette crise […] disent tous que l’État Français ne [les] a pas laissé tomber, qu’il a assuré [leur] survie". Avant de continuer, "nous sommes le premier pays d’Europe où le pouvoir d’achat a augmenté de plus de 0,6 % malgré l’effondrement de l’économie".

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le Premier ministre a également tenu à souligner que "la France est le grand pays de la zone euro qui a le moins perdu d’activités depuis le début de la crise, ce sont les chiffres d’Eurostat et de la Banque de France".

De bons chiffres apportés par le Premier ministre donc, dont "nous devons être collectivement fiers" a ainsi tenu à souligner Jean Castex. 

Propos sur la police : Gérald Darmanin annonce avoir proposé "deux rendez-vous à Audrey Pulvar

La voie de sortie se confirme. Après s’être affrontés sur la dernière manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin et Audrey Pulvar devraient bien finir par se rencontrer. Dimanche, le ministre de l’Intérieur avait annoncé sa volonté de déposer plainte contre la candidate socialiste aux régionales en Ile-de-France pour ses propos sur la participation de ce dernier – jugée "assez glaçante" par Audrey Pulvar - à la marche des forces de l’ordre. Audrey Pulvar répliquait en voulant elle aussi porter plainte contre le ministre, avant d’expliquer ses propos mardi matin sur LCI. Face à la polémique montante dans la majorité présidentielle, Gérald Darmanin a rétropédalé et proposé un entretien à l’adjointe d’Anne Hidalgo. Main tendue acceptée.

Lors des questions d’actualité au gouvernement ce mercredi, le sénateur socialiste de Paris David Assouline est revenu sur la séquence en interpellant le ministre. "Votre annonce de poursuites pénales est-elle compatible avec vos fonctions ? Confirmez-vous cette annonce ?", a-t-il demandé.

Après avoir réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre, Gérald Darmanin a répété qu’il trouvait "très particulier les propos de certaines personnes, dont Madame Pulvar, notamment envers la police de la République." Avant d’annoncer une prise de contact : "Je lui ai proposé, après avoir vu qu’elle avait corrigé une partie de ses propos, de la rencontrer. Je lui ai proposé deux rendez-vous la semaine prochaine, j’espère qu’elle pourra se rendre disponible. Sinon j’en proposerai d’autres." Et le ministre de se dire "très heureux d’échanger avec elle pour redire publiquement à quel point la police est belle, forte et que tout le monde devrait la soutenir sans réserve." Pour l’heure, ni le ministre, ni la candidate n’ont déposé plainte.

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