Les députés accordent une large confiance au gouvernement de Jean Castex avec 345 voix pour, et 177 votes contre
Le Premier ministre a détaillé mercredi la feuille de route du gouvernement pour les prochains mois lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, au lendemain de l'entretien télévisé d'Emmanuel Macron.
Ce qu'il faut savoir
Les députés ont accordé une large confiance au gouvernement de Jean Castex avec 345 voix pour, contre 177 votes défavorables et 43 abstentions, jeudi 15 juillet, après le discours de politique générale du nouveau Premier ministre. C'est toutefois moins que ce qu'avait obtenu Edouard Philippe en juillet 2017, avec 370 votes favorables pour sa première déclaration de politique générale, puis 363 en juin 2019 pour la seconde. "Cette confiance nous oblige", "au travail!", a lancé le chef du gouvernement aussitôt après l'annonce de ce résultat.
Une loi "contre les séparatismes" sur les rails. Lors de son grand oral, Jean Castex a notamment annoncé que son gouvernement présenterait à la rentrée en Conseil des ministres "un projet de loi contre les séparatismes". Ce texte doit permettre d'"éviter que certains groupes ne se referment autour d'appartenances ethniques ou religieuses", a indiqué le Premier ministre, qui entend défendre la laïcité "avec intransigeance".
Davantage de moyens pour le secteur de la santé. "Donner davantage de souplesse aux établissements", "intégrer la qualité des soins dans les règles de financement des hôpitaux" ou encore "mettre l'accent sur la prévention". Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que l'Etat investirait 6 milliards d'euros supplémentaires dans le système de santé. Le gouvernement s'était déjà engagé à reprendre la dette hospitalière à hauteur de 13 milliards d'euros.
"Plus de 20 milliards" pour l'écologie. Attendu sur le sujet de la préservation de l'environnement après la vague verte aux élections municipales, Jean Castex a précisé sa stratégie devant les députés. Partisan de "la croissance écologique", le nouveau Premier ministre a indiqué que le plan de relance de son gouvernement "proposera de mobiliser plus de 20 milliards d'euros", en particulier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre "des transports et de nos industries", pour produire une "alimentation plus locale et durable", "pour la rénovation thermique des bâtiments" ou encore "pour soutenir les technologies de demain, comme les batteries". Ce projet de loi spécifique devrait être présenté à l'Assemblée "au début de l'automne".
Les nouveaux emplois publics affectés en priorité aux départements. Jean Castex juge que cette orientation n'est rien de moins qu'"une révolution" en matière de décentralisation. Toutes les créations d'emplois publics qui seront inscrites dans le budget de l'année prochaine "seront affectées, sauf exception justifiée, dans les services départementaux" et non "dans les administrations centrales", a annoncé le Premier ministre devant les députés.
Castex dénonce "l'impuissance publique". "Les lois que vous votez, les décrets que le gouvernement promulgue se perdent dans des méandres sinueux et opaques, au point de n'impacter que de manière lointaine, incertaine et souvent incomprise, la vie quotidienne de nos concitoyens", a affirmé Jean Castex. Devant les députés, il a fustigé "l'impuissance publique qui fait le lit du discrédit de la volonté politique", et a plaidé pour davantage "d'efficacité opérationnelle".