Mécontentement du monde de la Culture lors de la soirée des César : "Je ne sais pas si Roselyne Bachelot sert encore à quelque chose", s'interroge la CGT Spectacle
Denis Gravouil, secrétaire générale de la CGT Spectacle, indique qu'il ne compte plus sur la ministre de la Culture pour répondre aux demandes du monde du spectacle.
"Je ne sais pas si Roselyne Bachelot sert encore à quelque chose", s'est interrogé samedi 13 mars sur franceinfo Denis Gravouil, secrétaire générale de la CGT Spectacle, après une soirée des César où le monde de la Culture a bruyamment manifesté son mécontentement.
Les professionnels excédés désespèrent d'obtenir du concret sur une perspective de réouverture des salles de spectacle, même la ministre Roselyne Bachelot a fait passer "un message d'espoir" à son arrivée.
Ces coups de gueule, sont "tout à fait justifiés, a renchéri Denis Gravouil. "C'est un sujet qui ne concerne pas que la culture, même si les gens du spectacle vivant sont dans une situation catastrophique, il y a un problème de droits sociaux, de prolongation des droits à l'assurance-chômage, dans un contexte qui concerne une casse de l'assurance-chômage au 1er juillet".
Une trentaine de lieux culturels occupés
Selon lui, il se passe quelque chose notamment avec "le soutien aux occupations des lieux culturels". "C'est formidable, on en est déjà à trente occupations, je viens d'apprendre qu'il y avait une occupation à La Réunion".
Tout cela "fait écho au fait que les gens trouvent insupportables, le manque de culture et le manque d'échanges et le fait qu'on ait préservé que les rapports marchands dans les décisions du gouvernement et ce qui est insupportable c'est l'augmentation de la précarité".
"Il y a des gens qui n'ont pas travaillé depuis un an, des salles qui ne peuvent pas rouvrir et auxquelles on ne donne aucune perspective. Il n'y aucun plan de reprise pour retrouver un niveau d'activités et ça va prendre des années à reprogrammer des spectacles. Les films, il y a 400 films sur les étagères et donc à un moment il va y avoir des conséquences". A tous ces problèmes "le gouvernement ne répond pas", fustige Denis Gravouil.
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