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Présidentielle : Yannick Jadot "est dans une campagne de grands principes", tacle Barbara Pompili, qui pose la question du "comment"

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Article rédigé par franceinfo
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La ministre de la Transition écologique a assuré ne pas avoir de "désaccords de fond" avec le candidat écologiste mais questionne la "mise en œuvre" du programme de Yannick Jadot.

Le candidat écologiste, Yannick Jadot, "est comme toujours dans une campagne qui est une campagne de déclarations, une campagne de grands principes", a estimé Barbara Pompili, ce mardi sur franceinfo. "Je n'ai pas de désaccords de fond avec lui, notamment sur l'analyse des enjeux" comme "lutter contre le changement climatique" et "accélérer la transition écologique", a-t-elle indiqué. "En revanche, ce qui pêche cruellement chez les Verts, et depuis très longtemps, c'est la question du comment", a taclé la ministre de la Transition écologique, qui a quitté Europe Ecologie - Les Verts en 2015.

"Quand je vois, par exemple, qu'il [Yannick Jadot] dit qu'il faut plus de travaux pour les isolations des logements, comment fait-il alors qu'aujourd'hui, nous avons une filière qui n'est pas prête ?, a-t-elle lancé. Je ne l'ai pas entendu dire comment il travaille avec les artisans, avec toute la profession du BTP pour pouvoir avoir suffisamment de formations, pour qu'on ait plus de gens, plus de visibilité."

"La mise en œuvre, c'est ce qui fait toute la différence entre des écologistes comme Yannick Jadot et des écologistes comme moi", a lancé Barbara Pompili qui voterait "sans hésitation" pour Emmanuel Macron s'il était opposé à Yannick Jadot au second tour de la présidentielle. "Je soutiens la candidature d'Emmanuel Macron s'il la présente, évidemment", a-t-elle insisté. S'il a déjà assuré en avoir "envie", le président de la République sortant n'a pas encore déclaré officiellement qu'il brigue un second mandat.

Des propositions pour le prochain quinquennat

"Je fais partie de ceux qui travaillent pour verdir le prochain quinquennat", a-t-elle par ailleurs indiqué. "Il y a des mesures que je porte avec En Commun", son parti politique au sein de la majorité présidentielle, comme "un compte personnalisé de transition écologique". Cette "somme" serait calculée "par les services des impôts en fonction de vos revenus" mais aussi, "par exemple, de votre capacité à avoir accès à des transports en commun".

Elle "pourrait aller jusqu'à 5 000 euros", pourrait être versée "à la fin de l'année et se cumulerait pendant cinq ans". "Au bout de cinq ans, on devrait la dépenser, sinon on la perdrait". "Elle serait fléchée sur des investissements" comme "un vélo électrique ou un frigo vertueux" pour "permettre à tous ceux, notamment, qui ont le moins de moyens de pouvoir aussi participer à cette transition [écologique] en s'équipant avec ce qu'il faut, y compris des voitures électriques".

Cette idée "fait partie des propositions qui sont travaillées par toutes les composantes de la majorité" dans la perspective de la présidentielle. "Le président, s'il souhaite se présenter encore une fois, fera un tri parmi toutes les propositions qui viennent, l'idée c'est qu'on alimente le débat", a-t-elle reconnu.

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