Un "clash" a eu lieu entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran mercredi matin avant le conseil des ministres
Un échange musclé a eu lieu entre Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran avant le conseil des ministres ce mercredi matin. Le ministre de l'Éducation reproche notamment le manque de solidarité du ministre de la Santé à son égard.
Une explication tendue a eu lieu mercredi 12 janvier dans la matinée avant le conseil des ministres entre le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et le ministre de la Santé Olivier Véran, a appris franceinfo, confirmant une information du Parisien.
L'objet du "clash" entre les deux ministres, à l'Elysée : la position inconfortable depuis plus d'une semaine de Jean-Michel Blanquer, considéré par sa garde rapprochée comme un "bouc émissaire" de la situation du Covid-19 à l'école. "Il trouve injuste qu'on lui fasse porter le poids de décisions prises ailleurs", confie la garde rapprochée du ministre de l'Education nationale.
Le ministre de l'Éducation n'apprécie par ce qu'il considère comme un manque de solidarité du ministre de la Santé à son égard, alors que selon lui, si "cafouillage" il y a, il ne concerne pas uniquement le secteur scolaire. Les deux derniers protocoles dans les écoles ont été, rappelle-t-on dans l'entourage de Jean-Michel Blanquer, dictés par les autorités de santé, et si la machine s’est enrayée, c’est que les pharmacies ont vite été débordées.
L'exécutif "très en soutien" de Jean-Michel Blanquer
Mercredi matin, avant le conseil des ministres, Olivier Véran avait sur franceinfo "salué l'action" de Jean-Michel Blanquer. Interrogé sur d'éventuels désaccords avec son collègue du gouvernement, le ministre de la Santé avait évoqué "des temporalités qui peuvent être différentes dans certaines propositions".
Au début du conseil des ministres, Emmanuel Macron a remercié devant le gouvernement Jean-Michel Blanquer et Jean Castex pour leur mobilisation sur l’école. Mais il ne savait pas que le premier venait de s’accrocher avec son homologue de la Santé, assure un conseiller du Palais. Dans l'entourage, on nuance : des accrochages entre ministres arrivent régulièrement en cette période de crise, explique-t-on
En sortie de réunion, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a assuré que l’exécutif est "très en soutien" et "avance comme un pack, depuis le début". "On ne peut pas en faire une victime expiatoire, décrypte une source gouvernementale, ce qui reviendrait à se tirer une balle dans le pied, puisque son bilan est aussi celui du président." On ne se sépare pas d’un ministre à moins de 100 jours du premier tour.
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