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Vidéo Appelée "madame le ministre" dans l'Hémicycle, Barbara Pompili déplore le sexisme à l'Assemblée

"Il y a encore du travail" pour faire progresser l'égalité femme-homme, a déploré la ministre de la Transition écologique, vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, le 5 octobre 2021 à l'Assemblée nationale. (ANTOINE DE RAIGNIAC / HANS LUCAS / AFP)

Le ton est monté dans l'Hémicycle. Appelée "madame le ministre" par le député Les Républicains du Vaucluse jeudi à l'Assemblée nationale, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a dénoncé vendredi 8 octobre les attitudes sexistes de certains membres de la chambre basse du parlement. 

Lors d'un débat agité sur les éoliennes, le parlementaire LR, rapporteur d'une proposition de loi, s'est référé à Barbara Pompili comme "Madame le ministre". Cette dernière l'a en retour appelé "Monsieur la rapporteure". "Je demande de manière très claire à être appelée Madame la ministre, et si Monsieur le député ne respecte pas cela, il sera appelé Monsieur la rapporteure", a-t-elle lancé.

La présidente de séance, Annie Genevard (LR), a volé au secours de son collègue député, en faisant valoir que la formule "Madame le ministre" était "conforme à l'usage validé par l'Académie française", contrairement à "Monsieur la rapporteure", qui constitue selon elle une "provocation".

Un député coutumier du fait

La députée Caroline Fiat (La France insoumise) a rappelé dans la foulée que l'Assemblée avait opté en 1998 pour une "féminisation des rôles des femmes – madame la ministre, la présidente, la députée –" et a déploré le "comportement" de Julien Aubert. Et Mathilde Panot (LFI), elle aussi, de s'élever contre le "sexisme irresponsable" de certains élus.

Julien Aubert a pour habitude de ne pas féminiser les fonctions des uns et des autres. En 2014, il avait été sanctionné pour avoir persisté à appeler "Madame le président" une présidente de séance.

"Il y a encore du travail" pour faire progresser l'égalité femmes-hommes, a déploré Barbara Pompili vendredi au micro d'Europe 1 : "je l'ai vu encore hier à l'Assemblée nationale, certains hommes, parce qu'ils n'étaient pas d'accord, essayaient de ne pas me laisser parler."

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